Perpignan – Toulon: 15 000 places vendues pour Montjuic
Perpignan – Toulon: 15 000 places vendues pour Montjuic
Le mardi 15 avril 2014 à 11:40 par David Demri
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Le 9 avril 2011, l’USAP vivait un moment d’apothéose contre Toulon en quart de finale de Coupe d’Europe. Trois ans plus tard, elle jouera samedi contre ce même Toulon son maintien en Top 14…
Vous avez aimé Montjuïc 2011 et 2012 ? Vous adorerez Montjuïc 2014 ! Un slogan qui a pris du plomb dans l’aile, alors que l’USAP disputera samedi contre Toulon, au cœur de la cité barcelonaise, le match de sa survie en Top 14, le match de toute une vie. Au commencement, ce devait être une formidable kermesse à la gloire de la catalanité. A l’arrivée, seule transpire la crainte d’un enterrement de première classe devant des tribunes à moitié vides, loin du cocon d’Aimé-Giral et de ses braves fidèles. Désorientés, les Catalans ? Il y a de ça. Mais l’imprévisible s’est invité au banquet de fin de saison, entourant ce USAP-Toulon d’une dramaturgie irrespirable.
Soit le nombre de places vendues hier (hors abonnés) a six jours de l’événement. Dans une fourchette haute, les dirigeants de l’USAP misent désormais sur une affluence totale de 25 000 spectateurs, tandis que le stade dispose de 54 000 places.
La course pour le maintien vampirise tout : la fête populaire, l’intérêt financier de la rencontre, l’exaltation de l’identité catalane accolée à l’événement… « Ce match a le mérite d’exister, soutient le directeur général Sylvain Deroeux. C’est le match de l’espoir, celui qui nous permet d’y croire et de ne compter que sur nous-mêmes. Nous avons une histoire au stade Montjuïc, il y a une magie des lieux incontestable. Lors de notre stage à Barcelone (10/14 mars), vu la concentration et l’envie des mecs à l’entraînement, je ne peux pas croire que le truc laisse indifférent. Dans un contexte de sauvetage, si on doit chercher un supplément d’âme, je crois que le lieu est légitime. »
Et de rêver d’une mobilisation massive dans le sillage du succès (22-12) contre Oyonnax samedi dernier. Tous à Barcelone, donc. Les dirigeants du club ont retrouvé quelques motifs d’encouragement au regard des 15 000 places (hors abonnements) déjà vendues à six jours du coup d’envoi. Evidemment, rien n’égalera jamais le charme indéfinissable de la première fois. A l’époque, le 9 avril 2011 contre Toulon en quart de finale de Coupe d’Europe, les ‘sang et or’ vécurent un conte enchanté, pur moment de folie où tout y était : le public, (54 000 spectateurs) la qualif'(victoire 29-25), un paquet de fric (500 000 euros de bénéfices)… Sans oublier le partenariat avec le grand Barça, qui laissait présager un mariage de cœur reposant sur les ors des la catalanité. Surfant sur l’air du temps, L’Indépendant ne s’y était pas trompé, en consacrant plus d’une quinzaine d’articles de fond sur le sujet. Médiatiquement, financièrement, culturellement, le club avait déchaîné les passions. Més que un partit, ce USAP-Toulon avait été un roc, un pic, une péninsule au milieu d’un tableau bariolé de sang et d’or.
Qu’en reste-il aujourd’hui ? Plus grand-chose et presque plus personne, excepté David Marty, Joffrey Michel, Guillaume Vilacéca, Bertrand Guiry et Guilhem Guirado, seuls survivants de ce duel de légende. Le constat est sévère mais criant de vérité : trois ans plus tard, l’USAP a perdu de son identité ou, tout du moins, n’a pas (encore) accompli complètement sa mue, aussi bien dans son jeu, que dans sa mentalité et son organisation. L’adaptation au professionnalisme et la crise financière l’ont voulu ainsi : la nostalgie d’un temps où l’USAP paradait en tête des charts du Top 14 brandissant fièrement sa catalanité est bel et bien révolue. On peut le regretter, pas le déplorer.
Car il appartient désormais à cette équipe d’écrire sa propre histoire. A vrai dire, cette dernière ne part pas dans l’inconnue. Elle aussi a sa part de gloire avec Barcelone. Remember Montjuïc II, auquel treize joueurs de l’effectif actuel ont participé : le 15 septembre 2012, alors qu’on ne donnait pas cher de sa peau, l’USAP du trio delpoux-Arlettaz-De Carli pulvérisait (34-20) le grand Toulouse avec bonus offensif à la clé. La magie avait une fois de plus opéré, sans que personne ne glose sur l’effritement de l’esprit catalan. Alors quoi ? Une victoire et tout repart.
Source: lindependant.fr
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3 Commentaires
Ils auraient mieux fait de rester a Aimé Giral
L ambiance sera moins chaude et hostile qu à aime giral,c est mieux pour nous.
Ça risque d être triste .., reste les mojitos ´´´