Peato Mauvaka raconte son incroyable polyvalence : « J’ai joué pendant cinq saisons à ce poste dans ma jeunesse ! »

Peato Mauvaka raconte son incroyable polyvalence : « J’ai joué pendant cinq saisons à ce poste dans ma jeunesse ! »

Le lundi 18 novembre 2024 à 10:22 par David Demri

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Le talonneur international Français Peato Mauvaka ne cessent d’impressionner avec les Bleus.

Auteur d’une belle prestation contre le Japon, il a encore exceller contre les All-Blacks.

Ce-dernier a une nouvelle fois été utilisé au poste de troisième ligne en fin de rencontre, comme cela avait été le cas contre le Japon.

Interrogé via L’équipe, Peato Mauvaka s’est livré sur cette folle victoire des Bleus.

Il l’affirme : ce match a été d’une intensité rare. Extrait:

Non, ce n’était pas le même match que les fois précédentes. Là, ça a tapé beaucoup plus fort. Leur pack m’a semblé plus costaud. Je pense surtout à leur pilier gauche (Tamaiti Williams) qui était partout dans le jeu et très bon en mêlée.

Mais on savait à quoi s’attendre. Après la sortie de Tevita (Tatafu, 10e), le pauvre Georges-Henri (Colombe) s’est tapé soixante-dix minutes alors qu’il avait été malade pendant deux jours dans la semaine à cause d’une gastro ou d’un truc comme ça. Mais bon, il a tenu tout le match et s’est plutôt bien débrouillé.

Il estime que l’essai inscrit par Louis Bielle-Biarrey est clairement le tournant du match. Extrait:

Le tournant, c’est l’essai de Louis (Bielle-Biarrey, 51e), parce qu’il nous redonne beaucoup d’énergie. Mais ce qu’on doit retenir en priorité, c’est la solidité de notre défense. On n’a rien lâché.

Il a ensuite évoqué les 10 minutes jouées au poste de troisième ligne. Il a adoré. Extrait:

J’étais trop content. J’ai joué pendant cinq saisons à ce poste dans ma jeunesse, donc j’y ai mes repères. Bon, vers la fin du match (76e), Laurent Sempéré (coresponsable de la conquête des Bleus) m’a quand même confié qu’il avait eu peur que je me loupe sur une touche.

Comme c’était un lancement que je n’avais jamais travaillé, où je devais lifter un joueur (Charles Ollivon), il craignait que je ne comprenne rien au truc et qu’on rende le ballon à l’adversaire à un moment décisif de la rencontre. Heureusement, ça s’est bien passé. Quand je suis au lancer, j’imprime quand même assez bien dans ma tête le rôle des uns et des autres dans l’alignement. Donc, je savais ce qu’on attendait de moi.

Mon premier match en troisième ligne ? J’étais au centre de formation du Stade Toulousain. Je me rappelle que je ne savais pas vraiment quoi faire et que j’avais couru partout sur le terrain sans toucher le ballon. Le soir, j’avais débriefé le match avec Abraham Tolofua (ancien pilier de Clermont), chez qui j’habitais. Il m’avait montré un match des All Blacks et demandé de porter mon attention uniquement sur Richie McCaw. C’est ce que j’avais fait, et c’est comme ça que j’ai commencé à aimer ce poste.

Il analyse ensuite sa prestation personnelle. Extrait:

Sur le match de samedi, j’ai constaté que je n’avais pas trop touché de ballons, mais c’est parce que j’ai beaucoup défendu. Je pensais d’ailleurs que j’avais fait plus de plaquages que contre le Japon, mais en fait non (12 contre 24). En touche, en revanche, je sais qu’il y a eu quelques bugs et que je me suis fait contrer deux ballons.

Pour lui, gagner contre les All-Blacks est toujours un moment très particulier. Extrait:

Oui, ça fait trois fois en trois matches que je gagne contre eux et c’est toujours un beau moment. C’est l’équipe que je regardais quand j’étais môme avec mon père. Il avait mille cassettes enregistrées. Le premier match vu à la télé des Blacks, c’était lors le Coupe du monde 2011. Ils affrontaient l’Argentine (33-10, en quarts de finale).

Il se dit très content que l’entraineur de la défense des Blacks, Scott Hansen l’ait encensé dans les médias. Extrait:

C’est une belle reconnaissance. Qu’un des entraîneurs des All Blacks prononce mon nom, c’est énorme. Je repense toujours à mon père (décédé en décembre 2018) qui aurait été tellement heureux de lire toutes ces lignes me concernant.

Il a également parlé de sa concurrence avec Julien Marchand. Extrait:

On est en concurrence, mais c’est super sain. Julien est vraiment un bon mec. On s’entend très bien. Pendant les prépas, on se tire très souvent la bourre ensemble et on a toujours le sourire. On essaie toujours de s’envoyer des signaux positifs.

Pour conclure, il a parlé du dernier match contre les Pumas, programmé vendredi soir. Extrait:

On sait que ça va encore taper fort. Les Argentins ont failli gagner en Irlande (22-19) ce week-end. Il va falloir bien récupérer parce que le match est déjà dans cinq jours. Mais on sera prêts.

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