Paul Goze évoque la finale Européenne à venir entre Toulon et Clermont

Paul Goze évoque la finale Européenne à venir entre Toulon et Clermont

Le mardi 21 avril 2015 à 18:32 par David Demri

4 Commentaires

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PERPIGNAN_GOZE_300409A l’issue du comité directeur de la LNR, Paul Goze est revenu sur la qualification de deux clubs français en finale de la Champions Cup. Il a aussi avoué regretter le format actuel de la compétition mais concède que le calendrier surchargé rend toute évolution difficile. Le président de la LNR est aussi revenu sur la polémique entourant la diffusion en clair de la demi-finale de Toulon et non pas celle de Clermont.

Paul Goze, que pensez-vous du fait qu’il y ait deux clubs français en finale de la Champions Cup, Toulon et Clermont ?
C’est valorisant pour le rugby français. Avoir deux clubs en finale de Coupe d’Europe, ça confirme ce que beaucoup de gens pensent : que le Top 14 est le meilleur championnat du monde. Puisqu’il est présenté comme le meilleur du monde, c’est normal qu’il le soit aussi en Europe. On s’aperçoit quand même que les matchs n’ont pas été d’une extrême facilité, ça a été très dur lors des deux matchs, ça s’est joué à rien. Le fait que, par tirage au sort, les deux matchs se soient joués en France n’est peut-être pas étranger au fait que les deux clubs soient en finale. Est-ce que le résultat serait le même si on avait eu Saracens-Clermont et Leinster-Toulon ? Je n’en suis pas tout à fait sûr. Tout ça confirme la supériorité des clubs français, mais ça montre aussi que c’est une supériorité assez ténue et que l’ensemble des clubs britanniques nous disputent âprement ces titres et ce classement de meilleur club d’Europe. Je pense que c’est satisfaisant.

Est-ce que vous serez à Twickenham pour la finale ?
Bien sûr. J’y serais allé même s’il y avait eu des clubs britanniques.

« Il n’y a pas de date pour des demi-finales aller-retour »

Est-ce que vous êtes satisfaits du déroulement de la compétition, de ce que vous avez vu, du spectacle, vu que c’était la première année ?
Je n’ai pas vu de différences notoires par rapport à ce qui s’était passé avant. Je pense que c’était un peu plus resserré. Le fait d’avoir 20 clubs au lieu de 24, ça a rendu les matchs plus serrés. Je pense que c’est plus intéressant au niveau des poules, où on s’était aperçu que chaque match comptait et que pratiquement toutes les équipes ont dû jouer jusqu’à la fin pour se qualifier. En ce qui concerne les phases finales, je vous dirai franchement que, pour moi, il y a une ou deux insatisfactions qui ne concernent pas l’actuelle compétition mais qui datent de l’ancienne. Le fait de tirer au sort où se jouent les demi-finales ne me parait pas quelque chose de particulièrement judicieux. Je préférerais que ça se joue au classement, que ça corresponde au mérite des équipes et non pas à un tirage au sort. C’est parce que ça a été tiré au sort qu’on a eu les deux matchs en France. Je n’ai pas regardé ce que ça aurait donné si ça avait été au classement. Comme la compétition de cette année a été mise en place rapidement puisque nous avons signé les accords il y a un an à peine, je pense qu’il pourra y avoir un certain nombre d’améliorations au fil des ans concernant la désignation du lieu des demi-finales.

Dans la presse anglaise, un ancien international a avancé l’idée de jouer comme au football, sur des matchs aller-retour…
Si on trouve quelqu’un qui décrète l’année de 54 ou 55 semaines. Dès que c’est fait, on fait des matchs aller-retour dès le lendemain. Si vous me demandez quel est mon souhait, c’est match aller-retour en demi-finale mais le problème, c’est la date. Là, au moins, il n’y aurait pas d’ambiguité. Il n’y a que des avantages à faire des matchs aller-retour : pas de problème de tirage au sort, les deux équipes jouent chez elles et défendent leurs chances à égale valeur. Mais le problème, c’est la date. Vouloir faire des matchs aller-retour en demi-finale, c’est ajouter une date au calendrier et, pour l’instant, on est plutôt vent debout. Il n’y a pas de date.

« Une finale, 99 fois sur 100, c’est 50-50 au départ »

Sur l’affiche de la finale, vous êtes tenu à une certaine neutralité mais que vous inspire la revanche de la finale d’il y a deux ans entre deux équipes qui se connaissent bien ?
C’est une revanche, tout est possible. Si on regarde le dernier match en championnat, ver la 55eme minute, tout le monde pensait que Clermont allait l’emporter et, au final, c’est Toulon qui a gagné. Ça veut dire que c’est très serré entre ces deux équipes, ça se joue à rien et ça va être pareil lors de cette finale. Une finale, 99 fois sur 100, c’est 50-50 au départ. Il est très rare qu’une équipe ait un très net avantage sur l’autre. Il y a tellement d’incertitudes qu’on ne peut pas dire qu’il y a vraiment un favori. Ça va se jouer à pas grand-chose.

Est-ce que vous regrettez que ça se joue à Twickenham et pas en France ?
Il est évident que si on pouvait choisir le lieu idéal, ce n’est pas de la jouer à Londres. Le problème est que le lieu des finales est défini un an à l’avance, qu’on ne sait pas qui fera la finale à ce moment-là. Nous sommes candidats avec Marseille pour la finale 2016. On pourrait imaginer qu’elle nous soit attribuée et que deux équipes britanniques jouent le match. C’est très difficile à partir du moment où vous décidez un an à l’avance et il faut qu’il y ait un long délai de décision pour mettre en place une finale de Coupe d’Europe. On peut être face à ce type d’aléas, c’est-à-dire avoir deux équipes qui ne sont pas du pays qui organise la finale.

« Ce qui est important, c’est qu’il y ait un match le dimanche en clair »

Pour 2016, c’est sur que la finale aura lieu en France ?
On est candidat, on n’est pas sûr de l’avoir. Le lieu de la finale sera décidé vers le mois de juin. La France propose Marseille. Si on n’est pas choisis, ce sera en Ecosse, à Edimbourg. Le problème de jouer la finale à Edimbourg, c’est qu’on est presque sûr qu’il n’y aura pas deux équipes du pays en finale. Il est plus probable d’avoir un Brive-Oyonnax en demi-finale que deux équipes écossaises en finale.

Quand vous avez vendu les droits de ces nouvelles Coupes d’Europe, vous avez décrété comme principe qu’il y ait une affiche en clair. Cette semaine, il y a eu des petites tensions par rapport au choix des demi-finales. Qu’est-ce que vous en avez pensé ?
Pour les quarts et les demi-finales, France 2 a choisi de diffuser Toulon mais, au niveau des matchs de poules, c’est Clermont qui a été diffusé le plus souvent. Evidemment, il y avait un choix à faire. C’est le champion d’Europe sortant. Si vous regardez le nombre de matchs diffusés, je pense que c’est équilibré entre les deux équipes, sauf que Clermont a été davantage diffusé en clair lors des matchs de poule, ce qui donne un petit peu moins d’écho à la chose. Ce qui est important pour moi, c’est qu’il y ait un très beau match de rugby le dimanche après-midi en clair sur France 2. Après, que ce soit Clermont-Saracens ou Toulon-Leinster me laisse indifférent.

Pour combien de temps encore y aura-t-il un match en clair ?
Le contrat télé est signé pour quatre ans. Il reste encore trois ans et il y aura donc un match de Coupe d’Europe en clair sur France 2 le dimanche après-midi. Mon petit doigt me dit que pour le prochain contrat télé, il y aura aussi un match en clair à la télévision en Angleterre, où actuellement tout est diffusé en crypté. Peut-être qu’ils suivront la même démarche que nous, je pense qu’elle peut avoir fait des petits au Royaume-Uni. Si c’est moi qui doit négocier les droits de la Coupe d’Europe dans quatre ans, je peux vous confirmer qu’il y aura toujours un match de Coupe d’Europe en clair.

Source: rugby365.fr

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4 Commentaires

  1. claudine 21 avril 2015 at 20h- Répondre

    Il compte encore être la dans 4 ans ? Sans rire

  2. Heisenberg 22 avril 2015 at 09h- Répondre

    Le rugby écossais va être content de lire ses propos…

    • RCT77 22 avril 2015 at 10h- Répondre

      Stop la langue de bois. Il a totalement raison hein.
      Si en 20 ans, il n’y à jamais eu deux équipes écossaises en finale, c’est pas en 2016 qu’on les verra.