A quelques heures du coup d’envoi du match de la 22ème journée du Top 14 entre le Stade-Français Paris et le Rugby Club Toulonnais, le président des Mordus, Patrick analyse la situation de l’équipe.

Il espère enfin un sursaut d’orgueil de la part des joueurs Varois pour ce déplacement dans la Capitale.

Voici son analyse:

« Jour de match.

Par quelles sensations allons-nous encore devoir passer cet après midi ? L’espoir ? La confiance ? La déception ? La honte ? La colère ? Les cinq peut-être ? Comme cela a été si souvent le cas par les temps qui courent.

Je ne reviendrais pas plus sur le match de Grenoble de peur que la colère ne me regagne à nouveau. Inutile de s’éterniser par un masochisme mal placé sur cette nouvelle cruelle désillusion et ces deux précieux points une nouvelle fois perdus.

Alors, que faut-il espérer de notre déplacement parisien ? Je vous avouerais que les mots me manquent, je n’ai plus aucun repère, aucune référence par rapport à cette équipe tellement elle a su être irrégulière, inconstante et déroutante depuis le début de la saison.

Le RCT de la première mi-temps grenobloise aura son rôle à jouer, celui pitoyable de la seconde mi-temps va prendre la foudre c’est une certitude. Reste à savoir également dans quelles dispositions seront les parisiens. L’annonce du match perdu contre Castre et les deux points concédés sur tapis vert les placent désormais dans une situation délicate et à porté de fusil des Grenoblois. Alors seront-ils survoltés, transcendés par l’injustice et la volonté de sauver le club ou bien au fond du trou et l’esprit déjà tourné ailleurs ? J’ai bien peur que nous ayons droit à la première solution car cette équipe ne manque pas d’orgueil et Quesada saura sans doute trouver les mots justes pour les motiver.

L’espoir demeure toutefois. Les changements annoncés devraient nous apporter un peu plus de garanties. Le retour de Trinh-Duc, la titularisation de Barba pour remplacer deux joueurs particulièrement défaillants le week-end dernier me semble aller dans le bon sens même si une hécatombe de blessures est encore venue copieusement compléter la liste déjà longue des joueurs à l’infirmerie.

Habana déclare aujourd’hui que les joueurs ont fait leur autocritique, qu’ils se sont dit des choses parfois dures. Preuve, s’il en fallait une, que certains supporters dont je suis, qui avaient émis des critiques sur le comportement de certains n’étaient pas aveugles et qu’elles étaient justifiées. Être supporter c’est aussi parfois constater les choses, les dire et ne pas tomber dans une douce béatitude. Les joueurs ont des droits mais aussi des devoirs.

J’espère un déclic, une saine réaction, c’est sûr ils vont bien finir un jour par se réveiller et prendre enfin conscience qu’une place dans les six est primordiale pour le club tant sportivement qu’économiquement. Et qu’un match se joue sur 80 minutes et pas sur 20, 30 ou 40. Ils vont bien finir par faire preuve d’un peu d’orgueil, de fierté, par être digne des trois étoiles brodées sur leur maillot par respect pour ceux qui les ont gagnées.

Emmagasiner un maximum de confiance avant le terrible rendez-vous auvergnat du week-end prochain ne serait pas superflu. J’aurais aussi préféré un arbitre un peu plus talentueux pour ce match capital que l’hésitant Monsieur Charabas. Il faudra faire avec. Prêt à encore souffrir avec eux en espérant que les lendemains de matches se suivent mais ne se ressemblent pas. Nous avons trop été déçus cette saison. La saison peut prendre aujourd’hui un virage important, le début peut-être d’une belle et inattendue aventure. Les résultats d’hier soir de Bordeaux, Castres et Pau nous sont en plus particulièrement favorables alors c’est maintenant !

Allez Toulon ! »