A seulement un jour de l’ouverture de la saison 2014-2015 du Top 14, l’entraîneur en chef de l’Aviron Bayonnais Patricio Noriega aborde avec beaucoup d’espoir le premier match face à Toulon, ce vendredi à Jean-Dauger (20h45)

A deux jours de la reprise, est-ce que la pression monte ?
Je crois que oui, mais c’est un très bon moment à passer, c’est un moment spécial. A chaque fois que l’on a l’opportunité de participer à un championnat comme le Top 14, l’excitation monte, il faut avoir la pression. Nous sommes compétitifs, comme toutes les autres équipes, et on va faire tout ce qui est nécessaire pour réussir cette saison.

La saison de l’Aviron Bayonnais commence par deux réceptions. La victoire ce vendredi face au RCT est-elle indispensable ?
Gagner, c’est une philosophie que toutes les équipes ont avant de jouer, pas seulement nous ! Tout le monde entre sur le terrain pour gagner. Bien sûr que la victoire est notre objectif. Mais il y a beaucoup de choses à penser avant cela pour maîtriser notre rugby et trouver nos marques. C’est la raison pour laquelle la manière de jouer est aussi très importante, nous devons arriver à dominer et à maîtriser certains éléments importants comme la conquête, ou encore nos systèmes offensif et défensif… On se construit pas à pas. Pour la défense, on a travaillé cette semaine ce qu’on avait raté jeudi dernier face à Newcastle. Nous sommes prêts.

Vous commencez la saison face à Toulon, la meilleure équipe en Europe, la tâche s’annonce difficile…
Lorsque nous sommes sur le terrain, il n’y a plus que le rugby qui compte. On est quinze comme eux, nos joueurs ont deux bras et deux jambes tout comme eux. Bien sûr, on a beaucoup de respect pour Toulon, parce que ce sont les champions, mais ça s’arrête là. On a tous les outils entre nos mains et l’envie de bien faire. Chaque match est différent. Ils sont champions c’est certain, mais maintenant c’est du passé. C’est le début une autre saison et une autre histoire.

Y a-t-il un secteur de jeu dans lequel vous craignez le RCT ?
Je n’ai jamais peur. Nous n’avons pas peur, ça c’est sûr. Toulon est une très bonne équipe, c’est certains qu’ils ont des joueurs expérimentés et beaucoup d’internationaux. Parmi les plus spéciaux, je dirais qu’il y a Matt Giteau, le numéro 10. Lorsqu’il a commencé sa carrière, il jouait avec moi, il était demi de mêlée, mais par la suite il a changé. Il peut jouer partout, 10, 12, 15, ailier… Il a beaucoup d’expérience. Lui, je pense que c’est la clé du jeu toulonnais, du mouvement, de la circulation des ballons… Après, ils ont aussi une excellente première ligne, de très bons deuxième ligne et troisième ligne… Les trois-quarts quant à eux ont beaucoup de vitesse. Bien sûr qu’ils sont très bons, mais on n’a pas peur.

Commencer la saison ici, à Jean-Dauger dans un stade plein, ce sera une ambiance particulière…
On a hâte, oui. C’est notre premier match avec le nouveau staff au grand complet, et notre première saison ici ensemble. On a beaucoup d’espoirs et l’envie de mettre en place pendant 80 minutes toutes les choses que l’on a travaillées cette semaine.

Dans la présentation du projet du club, le président Manu Mérin a beaucoup insisté sur l’importance des jeunes et de la formation. Mais le niveau du Top 14 est élevé, n’est-ce pas un risque d’avoir autant de jeunes dans l’effectif ?
Notre programme consiste à faire progresser ces jeunes, les aider à travailler leurs points faibles et améliorer leur technique. Si tu es lourd c’est bien, mais au rugby, ça ne fait pas tout, la technique est indispensable. Il faut donc avant tout que ces jeunes joueurs aient cette technique, l’expérience viendra après. Notre travail est de les aider à devenir meilleurs. On a joué deux matchs, mais c’était des matchs amicaux. La vraie aventure démarre avec le Top 14 et les vraies opportunités pour les joueurs aussi. Vendredi on verra vraiment qui sont les meilleurs joueurs du groupe. Mais ma philosophie c’est que tout le monde est capable d’entrer sur le terrain, de dominer et de battre n’importe quelle équipe.

Le niveau de certains jeunes joueurs vous a-t-il surpris ?
Certains m’ont surpris, mais en bien ! Quand on voit jouer des jeunes comme Matthieu Ugalde, ou encore Charles Ollivon… Mais comme je disais, pour l’instant on a seulement joué en amical. Vendredi, ce sera le vrai test et le début d’une compétition longue et difficile. La vraie aventure et la vraie expérience commencent vendredi.

Source: abrugby.fr