Patrice, que vous inspire cette défaite face au Stade Français (23-10) ?
Le comportement et certaines attitudes font que l’on ne peut pas parler de jeu car quand il n’y avait pas d’engagement et d’investissement, cela ne peut pas fonctionner.

Quelles peuvent être les solutions ?
Je ne sais pas.

Comment expliquer cette situation ?
Je préfère garder les explications en interne. On va voir si on est capable de réagir la semaine prochaine (ce samedi face à Toulon, Ndlr) car là, ce sera la dernière limite. Si on n’est pas capable de réagir le week-end prochain… Je vois des internationaux qui se donnent, qui sont généreux et à côté des gens qui regardent, qui ne font pas les efforts et ça ne peut pas durer.

On vous sent en colère.
Oui je suis en colère, mais je l’étais à Trévise (défaite 30-26, Ndlr) et je continue à l’être car c’est agaçant.

Votre équipe semble toutefois avoir un comportement plus conquérant en Coupe d’Europe.
On doit d’abord assumer la part de combat en championnat. C’est bizarre. En Coupe d’Europe, on l’a fait mais principalement à domicile. On a récupéré Dimitri Yachvili, cela a remis un peu d’ordre dans la maison, mais c’était un petit peu trop tard. On espère récupérer Imanol le week-end prochain mais ce qui me gêne c’est que tous ses joueurs sont exemplaires dans leur comportement. Damien Traille s’échine, fait de gros efforts. Et à côté de ça il y a des joueurs complétement absents, comme s’ils ne sentaient pas le danger ou qu’ils ne se sentaient pas concernés. Aujourd’hui, ce n’est pas acceptable. On n’a plus qu’une semaine pour le régler.

« Des gens qui se foutent de l’avenir du BO »

La relégation est-elle un mot tabou au sein du groupe ?
Non. On en parle. Les anciens, le staff, le président, on se dit que ce n’est pas possible que ce club soit dans cette situation. Maintenant, on est bien obligé de vivre avec et d’essayer d’avancer malgré les difficultés. Tant qu’on aura ce type de comportement, on peut craindre la relégation, c’est clair.

Comment envisagez-vous la phase retour ?
Je ne sais pas. Samedi, on pourra apporter une réponse. Et ça sera sur le terrain car tout le reste, c’est de la littérature. Soit on a envie de faire la guerre contre Toulon, car ce sport commence d’abord par ça, soit il y a dans ce groupe des gens qui se foutent de l’avenir du Biarritz Olympique. Car quand on voit les comportements, il y a aujourd’hui des gens qui se foutent de l’avenir du BO. Je ne vous cache pas que je le vis très mal car j’ai passé 10 années extraordinaires. Mais je ne suis pas persuadé que tout le monde le vive de la même manière.

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