Le manager du Rugby Club Toulonnais, Patrice Collazo s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin pour évoquer l’annulation du huitième de finale de Champions Cup contre le Leinster qui aurait dû se jouer ce vendredi à Dublin.

Ce-dernier indique ressentir beaucoup de frustration et de colère.

Il ne comprend pas la décision de l’EPCR étant donné que le RCT a tout fait pour respecter les règles. Extrait:

« On ne s’y attendait vraiment pas. Il y a beaucoup de frustration et de colère sur la manière dont cela s’est passé depuis mercredi. On pensait avoir tout mis en œuvre, force est de constater que non. On se retrouve à l’inverse de ce qui avait été fait à Llanelli. Là-bas, la situation était beaucoup plus critique, ils avaient des positifs en pagaille et une vingtaine de cas contacts et il fallait jouer. A Dublin, nous étions dans une situation que nous avons maîtrisée, la LNR nous a d’ailleurs appuyés, mais dès que nous avons apporté tous les éléments nécessaires, il y avait autre chose. Il fallait tout filmer, dormir un par chambre, ne pas manger ensemble, donner le plan de l’avion, du bus… On a accepté les contraintes sans avoir l’honnêteté en face. »

Il précise qu’à chaque fois que le club Varois apportait une solution, l’EPCR répondait par un « oui mais ». Extrait:

« On a tout fait dans l’ordre. A partir de là, l’EPCR nous dit que tout est bon, que l’on peut montre dans l’avion. Et quand on arrive ici, dès la première call conference, jeudi soir, on a compris. On nous a annoncé six joueurs de première ligne cas contacts. Le critère, c’était : des joueurs qui sont restés plus de trois secondes à côté de leur coéquipier positif. On peut en trouver six comme douze ou cinquante. A chaque fois que nous apportions des solutions, il y avait autre chose. Il y a toujours un « oui mais. »

Par ailleurs, Patrice Collazo indique qu’il était totalement impossible de se passer des services de six joueurs de première ligne comme l’a demandé l’EPCR. Il évoque une gestion catastrophique de la part de l’EPCR. Extrait:

« On ne peut mettre que dix joueurs de première ligne sur les listes. Et surtout, aucun effectif ne peut se permettre de sortir six joueurs comme ça d’un groupe. Il uy a des choses qu’on aurait pu anticiper si ça avait été clair. Aujourd’hui, il y a un coût préjudiciable pour le club en termes d’image mais aussi sur le plan financier. C’est une gestion catastrophique de leur part. Ca a été une usine à gaz pour faire ce déplacement. Mais face à la malhonnêteté intellectuelle, on ne peut pas lutter. On a l’impression d’avoir été attiré dans une souricière. »

Le coach Toulonnais explique d’ailleurs que ses joueurs ont été refoulés du stade et n’ont pas pu s’entrainer correctement. Extrait:

« Tout le monde a mis beaucoup d’investissement. Ce sont de gros matches à préparer. Nous étions conscients de la tâche qui nous attendait. Mais les joueurs ont vite senti qu’il y a un problème. Le Leinster nous a refusé l’accès au stade ! Nos buteurs n’ont pas pu s’entrainer, on est parti sur un petit terrain à côté. »

Pour conclure, Patrice Collazo affirme que l’EPCR aurait surtout dû annuler la compétition plutôt que de la poursuivre ainsi. Extrait:

« Tant mieux si les autres clubs Français arrivent à jouer et défendre leur chance, je leur souhaite, mais bon… Quand l’EPCR nous rétorque qu’ils pensent d’abord à la santé des joueurs… A ce moment-là, il fallait nous laisser chez nous, le clubs Français, et annuler la compétition. »