Patrice Collazo réagit à la fronde de ses joueurs : « Je dis la vérité, je ne mens pas moi ! »

Patrice Collazo réagit à la fronde de ses joueurs : « Je dis la vérité, je ne mens pas moi ! »

Le mercredi 29 mai 2024 à 13:08 par David Demri

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La crise règne à Montpellier.

Les joueurs sont remontés contre le staff, et tout particulièrement contre Bernard Laporte et Patrice Collazo pour plusieurs raisons.

Ces-derniers ont enchaîné les réunions ces derniers jours pour demander à leur président Mohed Altrad du changement.

Pour l’heure, aucune décision forte n’a été prise par le patron du MHR.

Interrogé ce mercredi via L’équipe, le manager de Montpellier, Patrice Collazo a fait un point sur la situation, alors que son équipe est condamnée à jouer un match de barrage pour assurer son maintien en Top 14.

Il l’affirme : absolument rien n’a changé à Montpellier, cette semaine. Extrait:

J’ai l’impression que tous les curseurs sont montés. Franchement, la semaine n’a pas changé. Vous avez assisté à l’entraînement (avant la conférence de presse) ? On s’entraîne de la même façon, on n’a pas tout chamboulé. On ne peut pas tout chambouler.

On l’aurait fait si rien ne marchait, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Tout n’est pas à jeter. Il fallait cibler ces choses qui nous manquaient, notamment dans les rucks, offensifs et défensifs, pour être prêts pour ce match de barrage (le 16 juin contre le finaliste de Pro D2). Des réunions, il n’y en a pas eu plus qu’à l’accoutumée.

Selon lui, les joueurs n’ont pas pris en charge l’entraînement, cette semaine, comme veulent bien le dire certains médias. Extrait:

C’est vous qui l’interprétez comme ça. Vous avez vu tous les entraînements depuis qu’on est arrivé ? Vous avez vu une différence ? Non ? Alors il faut le dire aussi. Mercredi, on a uniquement évoqué des choses liées au jeu. Dans la situation dans laquelle on est, tout ce qu’il y a autour, le tapage médiatique, ça va avec. C’était la même chose quand on est arrivé en novembre.

On est venu pour une mission bien précise. On n’est pas venu en se disant on va rester deux ans, trois ans, quatre ans. Non, on nous a pris pour une mission, il nous reste deux semaines pour voir si on l’a réussi ou non. Vous écrivez que les joueurs ont repris les choses en main, alors que vous l’avez vu aujourd’hui (mercredi), c’était un copier-coller de ce qu’on fait d’habitude.

Il estime que ces réunions effectuées tout au long de la semaine étaient nécessaires. Extrait:

Ce qui est sûr, c’est que je ne vais pas jouer, Vincent (Etcheto, entraîneur de l’attaque) non plus, Bernard (Laporte, directeur du rugby) non plus. On est là pour les accompagner. Il y a toujours eu des réunions leaders de jeu, une prise de décision collective sur la stratégie, des propositions. La réunion de mercredi dernier… encore heureux qu’il y ait eu une réunion. Les joueurs ont eu besoin de nous dire que dans certaines zones du terrain, ils étaient plus à l’aise en faisant ça, sur des sorties de camp par exemple ou des touches… C’étaient des points stratégiques. C’était un échange technique, normal.

Il ne cache cependant pas que certains joueurs ont pesté contre le staff auprès du président Mohed Altrad. Extrait:

Les joueurs ont rencontré le président, je sais, mais c’est toujours pareil (il souffle). Oui, ils ont rencontré le président mais on ne s’est pas fait convoquer pour nous dire « ça, ça ne va pas, ça, on n’en veut plus… » Vous l’avez compris comme ça mais je ne vais pas vous raconter un quotidien que je ne vis pas. Vous pouvez demander autour de vous, je dis la vérité, je ne mens pas moi.

Il y a eu une réunion mercredi dernier mais elle n’a concerné que le jeu. La semaine s’est déroulée normalement. Lundi, on s’est retrouvé, l’entraînement d’hier (mardi) a été bon, celui d’aujourd’hui aussi. Vendredi, on basculera sur le match (contre Lyon). Mais je n’ai pas eu de réunion avec trente mecs assis devant moi… On a eu dix mecs concernés par le jeu.

Il reconnait que le contexte actuel est très particulier, mais il refuse de s’attarder là-dessus. Extrait:

Peut-être, mais est-ce que j’ai le temps de m’attarder sur ça ? Vous, je comprends, ça vous fait du boulot. Si je commence à rentrer là-dedans… Mon énergie est focus sur le cadre qu’on amène aux joueurs. On a besoin de stabilité de système, dans notre semaine, on est au gramme près.

Dans quinze jours, on est en barrage. Est-ce que, franchement, on va se polluer avec ça ? Vous m’auriez posé la question quelques années en arrière, je vous aurais répondu différemment, mais vraiment différemment. Je ne dis pas que je fais abstraction, j’entends, je lis et j’écoute mais je n’ai pas envie que ça impacte notre quotidien et notre performance. On doit rester lucide.

Pour conclure, Patrice Collazo rappelle que ses joueurs n’ont pas fait grève cette semaine. Extrait:

Dans notre malheur, c’était une semaine sans match. Peut-être qu’ils avaient besoin d’échanger entre eux. Mais je n’ai pas eu un piquet de grève quand on est arrivé lundi matin (rires). Encore une fois, vous avez vu les mêmes personnes intervenir à l’entraînement ce matin (mercredi matin). Il n’y a rien de nouveau dans le fonctionnement. Moi, ce que je sais, c’est que je ne mens pas.

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