Lors de l’été 2019, l’ailier Fidjien Masivesi Dakuwaqa débarque sur les bords de la Rade en provenance de la franchise Australienne de la Western Force.

Repéré par Laurent Emmanuelli et Patrice Collazo, le puissant joueur s’est rapidement intégré au sein du groupe Toulonnais et a très vite montré ses qualités.

Malheureusement, les dirigeants Toulonnais n’ont pas réussi à le convaincre de poursuivre sa carrière au RCT. Ce-dernier rejoindra Montpellier dès cet été puisque le président du MHR, Mohed Altrad a mis les moyens pour le recruter.

Interrogé dans les colonnes du journal L’équipe, Patrice Collazo se souvient encore des prestations effectuées par son joueur alors qu’il jouait au rugby à VII avec les Fidji. Extrait:

« C’était une machine. J’ai perçu ses attitudes de quinziste, une propension au combat dans le 7 qui offre tant d’espaces. Rapide, brutal, puissant. Il filait des baffes à tout le monde. »

Très rapidement, le coach Toulonnais décidait de l’essayer au poste de troisième ligne. Et Patrice Collazo n’en était pas à son coup d’essai. Extrait:

« J’avais déjà fait ça avec Botia quand j’entraînais La Rochelle. Levani s’était échauffé avec le numéro 12 dans le dos mais était rentré troisième-ligne. Ça avait été insoluble pour Toulouse, battu chez lui. »

D’ailleurs, le technicien du RCT concède ne jamais véritablement savoir où il positionnera Masivesi Dakuwaqa lors d’un match. Extrait:

« « Masi », c’est l’invité mystère. Il démarre la semaine d’entraînement avec les avants. Mais le jeudi je peux le mettre avec les arrières. Il est capable de traverser le terrain mais aussi de passer au travers d’un match. Masi lui-même ignore sa vitesse maximale : 31 km/h, 33 km/h, 35 km/h ? Un jour à l’entraînement il te dépose un trois-quarts, un autre il se fait rattraper par un avant. »

Patrice Collazo estime qu’avec 10 kilos de moins, son joueur pourrait être encore plus performant. Extrait:

« Aujourd’hui il est à 122 plaques. Il marche sur les gars mais à 110 plaques, à XV, il pourrait couvrir les postes de 6, 7, 8 et encore jouer 12,13, 14, 15. »

Mais à force de le changer de poste, Patrice Collazo avoue que Masivesi Dakuwaqa se perd parfois sur le terrain et oublie les combinaisons. Le coach Varois préfère en rire. Extrait:

« Faut assumer, oui. Mais pas plus que quand je le positionne avant et que je le file préparer les touches à Eric Dasalmartini et Sergio Parisse. Ce n’est pas simple. Par culture, Masi joue à l’intuition. On ne peut pas entrer dans un cadre sans risquer de le brider. Il a besoin de liberté. Électron libre, il me semble plus impliqué dans le jeu d’avants, plus restreint. Car, chez les trois-quarts, t’as un mec près de toi et l’autre à Shanghai tout au fond du terrain. Il peut se sentir moins concerné, le temps que l’info arrive. Chez les avants, ultra sollicité dans un petit périmètre, il lui faut être plus actif, donc il reste plus concentré. »

Masivesi Dakuwaqa tire ses dernières cartouches avec le RCT. La saison prochaine, il fera le bonheur de Mohed Altrad.