Le manager du Rugby Club Toulonnais, Patrice Collazo s’est confié en conférence de presse à l’issue de la piètre victoire de ses joueurs contre le CA Brive, ce samedi soir au Stade Mayol.

Ce-dernier explique pourquoi ses joueurs ont encore rencontré beaucoup de difficultés ce samedi.

Il estime qu’après deux matches laborieux à Perpignan et à Castres, il est normal que son équipe ne retrouve pas son niveau si rapidement, dès ce week-end. Extrait:

« Quand on sort de deux matches où on se met la tête à l’envers sur les intentions de jeu, c’est compliqué après de retrouver le fil conducteur. Autant on fait une première mi-temps plutôt construite car on est plutôt dynamique. Mais on manque d’efficacité deux fois sur deux mêlées à cinq mètres. C’est une certitude, notamment une sur une supériorité numérique où on se complique la tâche sur des passes longues en profondeur contre une défense qui monte en pointe alors qu’il y avait 60 mètres de décalage. Quand on perd la confiance en deux matches, il faut y aller par étape, c’est une certitude. Cela ne revient pas comme ça. Surtout quand on est capable de se mettre autant à l’envers en deux matches. »

Satisfait de la première période de jeu, il est en revanche agacé par la deuxième mi-temps. Extrait:

« Cela me dérange car la première mi-temps est plutôt bien même si on aurait dû rentrer au vestiaire avec un score plus large. Deuxième mi-temps : comme d’habitude, ce ne sont même pas les Brivistes qui nous ont mis en danger car on n’a jamais défendu dans nos 40 mètres je crois. Ils ne sont jamais entrés dans nos 40 mètres lors de la première mi-temps. On a jamais défendu dans ce match. On a eu 65% de possession sur une mi-temps ce qui est colossal. Mais on est fébrile dans le dernier geste, dans les intentions, et on se met dedans tous seuls. Ce que j’aimerais, c’est que les adversaires nous y poussent. Là, je pourrais dire que l’on tombe sur plus fort. Mais nous on s’y met seuls. »

Patrice Collazo rappelle cependant que le principal, ce sont les quatre points de la victoire. Extrait:

« Donc la certitude, c’est qu’avant le match on avait 4 points de moins et ce soir on en a pris 4. Voilà ! La perspective, c’est de se tourner vers le Racing et de préparer ce match comme on l’a préparé cette semaine. Car la semaine n’est pas en adéquation avec le match que l’on fait, surtout derrière. Je pense qu’il y a autre chose à faire. »

Il reste certain que ses joueurs seront en mesure d’élever leur niveau de jeu contre le Racing. Extrait:

« Mais contre le Racing, on est capable d’élever le niveau. Même si ce soir on a joué le 3ème, le Racing ce sera encore autre chose car ils ont été accrochés par un promu à la maison ce samedi. Donc je pense qu’ils vont arriver prêts. Et nous, je veux que l’on positive aussi. On voit, on entend, on lit et je rassure tout le monde : je vois le niveau de l’équipe. Mais je veux les sortir de ce marasme. Je veux qu’ils regardent devant et qu’ils soient content de prendre quatre points car chaque dimanche, prendre des points c’est de plus en plus dur en Top 14. Ce que je veux, c’est que l’on retrouve un peu cette confiance et qu’on joue les coups qu’il y a à jouer. »

Pour Patrice Collazo, le gros problème de ses joueurs réside dans un déficit de confiance. Extrait:

« Le jeu, on l’a trouvé sur la première mi-temps. On a eu des occasions près de leur ligne. Mais au rugby, c’est simple : vous scorez vous augmentez le capital confiance. Si vous remettez à plus tard, vous êtes toujours dans l’incertitude et vous êtes à portée des mecs en face. On sait que Brive est une équipe qui voyage très bien et qui fait souvent déjouer les adversaires. Ce soir, Brive n’a fait que de l’occupation, nous on essayé de produire, mais on a eu des déchets. Sur la première mi-temps, on les a pris dans l’axe, on a essayé de les prendre sur les extérieurs, on s’est trouvé par moment. Mais quand on a deux mêlées à cinq mètres, on doit marquer et on ne marque pas. On rentre au vestiaire, on a seulement 10 points. Quand vous êtes en déficit de confiance car on s’est mis la tête à l’envers sur deux matches, vous regardez dans le retro et vous les voyez près. Brive est resté près tout le match. Mais ce n’est pas pour cela qu’ils nous ont donné une leçon de réalisme et de jeu. »

Questionné au sujet de l’apport du banc, le technicien Varois explique que le banc ne peut pas tout changer à lui seul. Extrait:

« Le banc, pour qu’il apporte, il faut qu’il y ait une dynamique et de la confiance. J’ai vu une belle entrée en jeu de Julien Ory qui a gratté deux ballons importants. Mais comme on est en déficit de confiance, le banc ne peut pas entrer et tout changer. Le banc, il fait comme les autres et se cale sur ce qu’il y a eu avant. Si on rentre avec un essai en plus à la mi-temps, le banc apporte autre chose. Mais aujourd’hui, on est dans une phase compliquée, la transition n’est pas simple. Le premier step était de gagner car Brive était 3ème ce soir, et nous on sortait de deux défaites. Le premier step était de gagner. Le deuxième step sera de gagner en jouant mieux, ce qu’on est capable de faire. »

Pour conclure, Patrice Collazo se dit satisfait du capitanat de Swan Rebbadj et rappelle qu’il lui manque encore énormément de joueurs et notamment de nombreux leaders. Extrait:

« Swan Rebbadj est capitaine mais Swan est dans la mêlée, il pousse et il saute en touche. Le capitanat de Swan, j’en suis content, ainsi que de sa prise de position dans la semaine car en terme d’éthique de travail, de moral et de club il est exemplaire. Il y a des joueurs à certains postes qui doivent soulager l’équipe et prendre de bonnes décisions. On est en déficit de leadership, mais regardez la liste des joueurs qui manquent. J’ai le capitaine de l’Italie, le capitaine de la France, le capitaine de Toulon. J’ai le vice-capitaine des Springboks. Donc on s’en remet à cette confiance et comme on est sous pression… Anthony Belleau a très bien géré lors de la première mi-temps, les 20 dernières minutes on est sous pression, les joueurs paniquent et quand on panique on fait des erreurs. »