Patrice Collazo: « J’ai eu des réactions à chaud qui auraient mérité un peu de recul »

Patrice Collazo: « J’ai eu des réactions à chaud qui auraient mérité un peu de recul »

Le jeudi 25 mai 2017 à 10:32 par David Demri

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Interrogé via Sud-Ouest, le manager de La Rochelle, Patrice Collazo s’est confié à l’approche de la demi-finale du Top 14 contre le Rugby Club Toulonnais, programmée vendredi soir au Stade Vélodrome de Marseille.

Ce-dernier estime qu’en terminant à la première place du championnat, son équipe a une certaine légitimité à remporter le Bouclier de Brennus. D’abord, les Rochelais devront se débarrasser du Rugby Club Toulonnais, et pour cela, Patrice Collazo ne laisse rien au hasard. Extrait:

« La question est surtout de faire prendre conscience aux joueurs que lorsqu’on a été premier du Top 14 pendant plus de trois mois, qu’on est allé chercher beaucoup de victoires à l’extérieur, c’est que, quelque part, on a une certaine légitimité pour aller au bout, pour être champions de France. C’est le plus dur. Tout est nouveau. Mais d’un autre côté, la nouveauté, c’est ce qui a fonctionné pour nous cette saison. On essaie d’anticiper tous les scénarios. Mais je marche beaucoup au feeling, à ce que je vois, ce que je ressens. Il faut qu’il y ait un cadre, une ligne directrice. J’ai besoin de sentir que les mecs, ça les empêche un peu de dormir. Parce que moi, ça m’empêche de dormir. Sinon, c’est qu’on ne va pas aller au même endroit au même moment. »

Questionné sur ses grosses crises de colère, le manager Rochelais avoue être parfois « too much ». Mais il n’arrive pas à se contrôler et précise rarement gueuler pour rien. Extrait:

 » J’aimerais être dans la maîtrise. Être comme ça, c’est contraignant physiquement, mentalement. La réponse est dans l’instant, il faut que ça fuse. J’ai eu des réactions à chaud qui auraient mérité un peu de recul. Le fond aurait été le même, les choses auraient été dites différemment. C’est un aspect sur lequel je dois évoluer. Les joueurs savent que derrière une colère, il y a une raison, ce n’est jamais gratuit, méchant. Il m’arrive d’être dur devant tout le monde à la mi-temps, à la vidéo. Mais après, on redonne une chance, on accompagne. Les joueurs peuvent tout me demander. Ils peuvent me voir rire, pleurer. Mais je dois être aussi en position de tout leur demander. »

Pour conclure, Patrice Collazo se rappelle des années où il était encore à La Seyne et lorsqu’il était supporter du Rugby Club Toulonnais. Extrait:

« J’ai commencé à La Seyne. Le RCT, j’allais dire « mon RCT », c’est le Toulon des années 80, celui du dimanche après-midi que j’allais voir avec mon père. J’avais 14 ans, j’y étais minime, il y avait une voie tracée. Je l’ai suivie, j’ai joué en équipe première. J’ai eu la chance d’être entraîné par Bernard Herrero. Je me reconnais dans cette génération de joueurs : Manu Diaz, Thierry Louvet que j’adore.
C’était un rugby plus à l’ancienne, qui me convient mieux du point de vue de la mentalité. Quand on a suivi ce cursus, on est différent. En changer et s’ouvrir aux autres, ce n’est pas évident. »

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1 Commentaire

  1. Danyc83 25 mai 2017 at 10h- Répondre

    Oui Clermont aussi a une certaine légitimité à être champion de France depuis quelques années et pourtant….