Le manager du Rugby Club Toulonnais, Patrice Collazo s’est confié en conférence de presse pour évoquer le début de saison délicat du XV de la Rade.

Lorsqu’un journaliste pointe du doigt le manque de prise d’initiative de ses joueurs contre l’USAP, le coach Toulonnais voit rouge. Extrait:

« Le manque de prise d’initiative ? Non ! Le week-end d’avant ça n’avait posé problème à personne bizarrement. Moi, je n’étais pas plus content le week-end dernier lorsque l’on a mis 40 points au Stade-Français. J’ai entendu dire qu’on a battu une équipe de Pro D2. Mais l’équipe de Pro D2 en a filé 40 à Castres le week-end d’après, à 14, dans un contexte très compliqué. Il est où le juste milieu ? Donc je n’étais pas plus content après le match contre le Stade-Français car j’estime qu’on en a manqué plus de la moitié en route. Comme je ne suis pas plus content après le match contre Perpignan. »

Il regrette le déficit de finition de son équipe, et notamment le gros raté contre l’USAP. Extrait:

« Je sais qu’on a un déficit de finition et sur des matches où c’est très couperet, lorsqu’on a des occasions, il faut vraiment les mettre. On l’a vu contre Toulouse, c’est un truc qui nous fait défaut. Il nous faut être clinique dans la dernière passe et la prise d’initiative. Quand on est à deux mètres de la ligne, qu’est ce que l’on risque, lancé à pleine vitesse, à part emporter le mec dans l’en-but et marquer ? On ne risque rien. J’ai l’impression que l’on décale le problème par manque de confiance. Quand on aura moins d’occasions, on aura moins de certitudes et on se posera plein de questions. »

Pour conclure, Patrice Collazo reste certain que si ses joueurs n’avaient pas raté autant d’actions contre le Stade-Français Paris à Mayol, ils n’auraient sûrement pas manqué l’action décisive contre l’USAP, le week-end dernier. Extrait:

« Si on avait fait le plein contre le Stade-Français comme on aurait dû le faire, je suis sûr que l’action contre Perpignan on la mettait au fond et j’en suis convaincu. C’est un manque de réalisme et de pragmatisme. Contre le Stade-Français, on a tellement été gavé d’opportunité, qu’on en laisse la moitié en route et ça ne choque personne. Moi, ça m’a choqué dans mon analyse d’après match. On prend une habitude. Si on enlève 90% d’opportunités et on en laisse 10%, il faut savoir utiliser les 10% à bon escient. Car si sur ces 10% on en rate la moitié… On a quand même un jeu de chaise musicale où on rentre des mecs et on en sort sur blessure. On manque donc d’automatisme. Quand on a l’occasion de trouver des automatismes sur des matches où ça se déroule bien comme contre le Stade-Français ou comme Toulouse sur la première mi-temps, il faut savoir les prendre. C’est comme cela que l’on se construit dans la manière de faire les choses. »