Patrice Collazo explique son arrivée au Racing 92 et analyse la problématique du club Francilien !
Patrice Collazo explique son arrivée au Racing 92 et analyse la problématique du club Francilien !
Le mercredi 12 février 2025 à 16:52 par David Demri
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Le technicien Français Patrice Collazo a intégré le staff sportif du Racing 92 en tant que manager jusqu’à la fin de la saison actuelle.
Il vient remplacer Stuart Lancaster, lequel a été écarté en raison des mauvais résultats sportifs du club Francilien.
Interrogé via Midi Olympique, Patrice Collazo a raconté son arrivée au Racing 92.
Il explique que l’équipe Francilienne n’est pas vraiment malade. Il se veut rassurant. Extrait:
J’ai connu pire… Je n’ai pas vu une équipe malade avec des symptômes. Les joueurs étaient plutôt alertes et demandeurs. J’ai même été très surpris de l’intensité des entraînements : ils avaient besoin d’évacuer beaucoup de choses, de la déception et de la frustration. Il a donc fallu en freiner certains, leur dire qu’il faut aussi se contrôler au rugby, pour ne pas être trop pénalisé. L’indiscipline, c’est d’ailleurs l’un des maux du Racing depuis le début de la saison.
Ils avaient des choses à évacuer parce que c’est une situation nouvelle pour eux ; ça ne fait pas partie des habitudes de la maison. Autant dans certains clubs, ça rentre, ça sort… Autant, au Racing, ce n’est pas du tout le cas…
Il a un grosse pensée pour Stuart Lancaster. Extrait:
La qualité de Stuart Lancaster, elle n’est pas à démontrer. C’est un entraîneur de dimension nationale et internationale, il a gagné des titres. Ma première pensée lui est adressée parce que c’est toujours compliqué de vivre cette situation. Je l’ai aussi vécue. […] Maintenant, je ne vais pas tout changer, tout bousculer. Déjà, on observe et après, on adapte certaines choses.
Aujourd’hui, on ne fait pas le Top 14 mais le top 3 (du bas de tableau, N.D.L.R.). Et dans ce championnat-là, on reçoit ce week-end un concurrent direct (Vannes, N.D.L.R.). […] On n’est pas là pour habiller la mariée mais pour dire les choses et être pragmatique.
Il ne veut rien révolutionner. Extrait:
Je n’ai pas la prétention d’apprendre au Racing à jouer au rugby. Ce que cette équipe a fait avec Stuart Lancaster va perdurer. Ce n’est pas du temps perdu. En revanche, il y a un truc incompressible au rugby, c’est gagner la ligne de front et la ligne d’avantage. On va remettre le curseur sur certaines choses.
Ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut pas faire jouer le Racing comme d’autres équipes. Le Racing est basé sur la vitesse, le déplacement… C’est une équipe une équipe très athlétique. […] J’ai par le passé entraîné des équipes monolithiques, qui avaient besoin que de faire des ballons portés pendant 80 minutes. Le Racing ne gagnera pas comme ça et ne jouera pas comme ça.
Questionné sur les problèmes rencontrés par le Racing 92, Patrice Collazo se veut prudent. Extrait:
Certains messages du coach doivent être hyper directs pour être assimilés. S’il y a une traduction, le message peut être dilué. Mais est-ce que c’était ça, le vrai problème du Racing ? Je ne sais pas… Je n’étais pas là et comme je dis, j’ai trop de respect pour les gens qui étaient en place.
Il indique vouloir travailler dans la bonne humeur avec les Franciliens. Extrait:
(Il sourit) On m’a souvent dit que je faisais trop la tête. Et maintenant, on me dit qu’il faut que je leur donne un sourire. En fait, je vais vous dire un truc. Ceux qui me connaissent vraiment savent comment je fonctionne. Moi, je pense qu’on peut travailler dans la bonne humeur.
J’ai très vite compris que vouloir entraîner les joueurs 7 jours sur 7 était une utopie. Il y a une période où on les entraîne, il y a une période où on les occupe et une période où on les distrait. Ça, je ne le comprenais pas avant. Dès qu’il manquait un jour dans la semaine de travail, ça me gonflait et mon management s’en trouvait impacté. Aujourd’hui, je le dis sincèrement : j’ai fait des bonnes choses mais j’ai aussi fait un paquet de conneries.
Pour conclure, Patrice Collazo explique pourquoi il a accepté de jouer le pompier de service pour le Racing 92. Extrait:
Je m’étais dit que je ne le ferais plus parce que je l’ai fait deux fois (à Brive puis Montpellier, N.D.L.R.) et je n’aime pas refaire la même chose. Et puis, en arrivant en cours de saison, tu ne choisis personne… Quand le président Lorenzetti m’a appelé, j’ai été surpris au départ et ce qui m’a convaincu, c’est la relation que j’ai avec lui. Le Racing, c’est un club où j’ai fini ma carrière de joueur et où j’ai commencé ma carrière d’entraîneur dans la foulée. Avec Jacky Lorenzetti, on a toujours eu des rapports très cordiaux.
Quand je suis parti de La Rochelle, il a été la première personne à m’avoir envoyé un message : il m’a dit que si La Rochelle en était là aujourd’hui, c’était grâce à moi. Et puis, à chaque fois que je suis venu jouer avec une équipe à Nanterre, il a toujours traversé le terrain à l’échauffement pour venir me dire bonjour. Avec lui, on est donc très vite tombés d’accord. On s’est tapés dans la main et ça a duré dix minutes.
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2 Commentaires
Je vais en faire hurler beaucoup mais je pense que Collazo se bonifie avec le temps et qu’il a désormais les qualités nécessaires pour faire un excellent entraîneur.
Vu ce qu’ils ont fait à la Rochelle avec Garbajosa, il devait en avoir déjà des qualités.