Patrice Collazo : « Broncan va dire que c’est eux les outsiders, moi je vais dire que c’est nous »
Patrice Collazo : « Broncan va dire que c’est eux les outsiders, moi je vais dire que c’est nous »
Le jeudi 3 juin 2021 à 14:31 par David Demri
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Le manager du Rugby Club Toulonnais, Patrice Collazo s’est confié en conférence de presse, ce jeudi midi pour évoquer le huitième de finale à venir contre le Castres Olympique, samedi soir à Pierre-Fabre, dans le cadre de la dernière journée de la phase régulière du Top 14.
Le plus simple, pour préparer cette rencontre, c’est peut-être de ne pas faire de calcul ?
Si c’était simple, ça se saurait. Mais non, il n’y a pas à calculer. La problématique on l’a connait depuis un moment car on sait les points que l’on a pris et les points que l’on a perdu. Donc on se retrouve à jouer un vrai huitième de finale à Castres. A partir de là, les calculs sont simples. Si on gagne on passe à l’étape d’après, si on perd on s’arrête. Il y a eu des calculs beaucoup plus compliqués. Celui-ci est très simple pour le coup.
Pour être sûr d’avoir votre destin entre les mains, vous devez vous imposer avec le bonus face à Castres. Quelle doit être la stratégie ? Entamer le match avec la volonté d’aller chercher le bonus ou d’abord assurer la victoire et aviser ensuite ?
C’est le genre de match que l’on prépare par étapes. Avant de viser un bonus, il faut d’abord rivaliser avec les Castrais ne serait-ce que dans l’engagement, l’état d’esprit et dans l’intensité qu’ils vont y mettre. Si on n’a pas cela, on ne peut même pas parler de base du rugby. Avant de se projeter sur le résultat final, il faut se projeter sur notre entame qui sera déterminante. Il faudra répondre présent sur les secteurs dans lesquels vont nous amener les Castrais. L’avantage, c’est que quand on joue Castres, on sait à quoi s’attendre. C’est une équipe qui revient de loin, de beaucoup plus loin que nous. Elle s’est forgée dans la difficulté et elle a l’opportunité de se qualifier comme nous. Avant tout, il faudra exister sur l’entame de match et laisser le match se construire. Si on ne construit pas le match, on n’aurai rien au bout, ça c’est sûr.
Ces matches là sont-ils les plus simples à préparer, la motivation étant toute trouvée à travers l’événement ?
On arrive à 12 mois de compétition. Même si c’est le dernier match de la phase régulière, c’est plus un huitième de finale qu’autre chose. J’ai ressenti beaucoup de détermination et d’envie chez les joueurs, énormément d’appétit toute la semaine malgré la longueur de la saison. Ce groupe, avec le staff, on a envie de continuer l’aventure un week-end de plus. On va commencer par le match contre Castres et on fera les comptes après le match contre Castres.
Quel souvenir reste-t-il de votre dernier voyage à Castres, lorsque vous les aviez privé des phases finales ? Ce match risque-t-il de compter ce samedi ?
Dans le décompte final non. C’était avec un autre groupe, il y a deux ans. Il faudrait demander aux Castrais ce qu’ils en pensent. Ce n’était pas anecdotique car ça faisait très longtemps que le club n’avait pas gagné à Castres, je crois. Le contexte était différent car les Castrais jouaient une qualification et nous, on jouait uniquement l’honneur pour le club. Ces jours-là, les joueurs avaient répondu présent. Mais ce sera un contexte totalement différent ce week-end avec des enjeux des deux côtés. Quand il y a des enjeux des deux côtés, logiquement il doit y avoir de la détermination des deux côtés. On espère que la détermination penchera en notre faveur. Mais on sait aussi que c’est la qualité première des Castrais.
Toulon a eu plutôt du mal cette saison avec une seule victoire à l’extérieur face à une équipe du top 6 et des entames de matches difficiles. Comment persuader les joueurs que ce match est à part ?
Il est à part car si on ne gagne pas, on s’arrête. Le décor est planté. Effectivement, on a gagné chez qu’un seul candidat potentiel au top 6. On a fait des performances au Stade-Français et à Clermont aussi, mais il nous a manqué cinq minutes. On n’a pas engrangé énormément de points à l’extérieur, la preuve en est avec notre position au classement aujourd’hui. On sait qu’on est capable d’exister à l’extérieur si on se prépare, même dans un contexte très compliqué et hostile comme ça le sera à Castres. Je crois surtout au caractère de l’équipe. Quand l’équipe est au pied du mur, elle a souvent su trouver des solutions.
Après avoir fait la guerre à Bordeaux dans les rucks, à quel match vous attendez-vous face à une équipe de Castres en pleine bourre ?
Ca a été au ras du sol contre Bordeaux, ça a été assez intense et ça le sera encore davantage contre Castres. On connait les qualités des Castrais et on sait que c’est un secteur de jeu qu’ils affectionnent. C’est un secteur dans lequel il faut que l’on rivalise et que l’on existe. Si on veut faire quelque chose là-bas, il faudra exister dans ce secteur, la conquête du ballon au sol, pour mettre notre jeu en place et mettre les Castrais en difficulté. On a insisté toute la semaine dessus car on sait que c’est l’une des clés du match.
Après tout ce que vous avez vécu cette saison, le fait d’être toujours dans le coup la veille de l’ultime journée, est-ce déjà une satisfaction ?
Non. On a construit notre saison et si on est aujourd’hui dans cette situation, c’est que l’on s’y est mis nous-mêmes. Elle aurait pu être largement meilleure. On n’a pas su saisir les opportunités. On a eu des contre coups mais on n’a pas su saisir les opportunités et pourtant on en a eu pas mal. Elle aurait pu être pire aussi. Aujourd’hui, on parlera de satisfaction si on peut aller le plus loin possible dans cette compétition. Il n’y a pas de satisfaction de jouer un match couperet à Castres. Il y a juste la complexité de la tâche et l’enjeu du match. Mais on sait que derrière, on basculerait sur un truc très positif pour l’équipe, pour le club et pour nos supporters.
Dans la position du coach, est-ce un match que vous considérez comme excitant, plaisant ou stressant ? Quel a été votre état d’esprit tout au long de la semaine ?
On essaye d’apporter les solutions aux joueurs. Certaines équipes ne jouent plus rien ce week-end. Nous, on a encore le luxe de jouer quelque chose ce week-end, qui nous donnera l’opportunité de jouer quelque chose le week-end d’après. Donc profitons-en car une carrière ça va vite. On a l’impression que l’on va faire des phases finales chaque année, mais il y a deux ans on ne s’est pas qualifié, l’année dernière on était 4ème et le championnat s’est arrêté et ce n’est pas de notre faute. Cette saison, on a l’opportunité. Ca file vite et quand on a des opportunités à prendre il faut les prendre car ça reste des moments très importants dans la construction d’un groupe.
Les Castrais se déclarent souvent comme outsiders. Quel regard portez-vous sur cette stratégie un peu Calimero ?
Ils peuvent se considérer comme ça, mais on peut aussi considérer qu’ils nous reçoivent chez eux. On connait l’engouement qu’il y a à Castres derrière l’équipe. Mais c’est le jeu du poker menteur. Broncan va dire que c’est eux les outsiders, moi je vais dire que c’est nous car on se déplace. On va jeter la pièce en l’air et on verra de quel côté elle retombe.
Est-il important d’apporter de nouveaux éléments tactiques pour préparer ce genre de match ou est-il préférable de rester concentré sur ce qui a été travaillé tout au long de la saison ?
On a des bases. Après, c’est en fonction de l’adversaire que l’on effectue des ajustements. Mais on ne se réinvente pas. Chaque équipe a un profil différent donc on adapte par petites touches la stratégie pour s’adapter à l’adversaire. Mais ça reste souvent des matches très cloisonnés et fermés. La conquête, l’occupation et la défense prennent le pas sur beaucoup de choses. Il faudra mettre au fond nos opportunités, choses que ces derniers temps se sont un peu retournées contre nous. J’espère que ce week-end, on se mettra en condition de finir nos actions. Mais ça reste des matches où on ne se réinvente pas. On est dans l’instant T.
Quel regard portez-vous sur l’opposition Serin – Carbonel / Kockott – Urdapilleta ?
Il n’y a pas de regard particulier car tous les joueurs se connaissent. On connaît les qualités de Kockott et d’Urdapilleta. On va se focaliser sur nous mais sur eux aussi car ça reste des joueurs qui sont maître de la stratégie de leur équipe. Il y a des ajustements à faire mais on se concentre surtout sur nous. On sait que l’on va jouer une charnière de très haut niveau. J’ai envie de dire que la notre aussi a quelque chose de très haut niveau. La charnière qui contrôlera le mieux le match et son équipe, il y a des chances que le résultat soit au bout.
Une non qualification serait-elle vécue comme un échec ?
Une non qualification, comme une défaite, c’est toujours un échec. Pour l’instant, on ne va pas commencer à parler de non qualification car on n’a pas encore joué. On verra quand ce sera le moment d’en parler et on analysera car il y a toujours des analyses à faire et des enseignements à en tirer. Mais pour l’instant, on se projette sur le match contre Castres.
Comment est-ce que l’on prépare des Toulonnais traditionnellement chauds aux probables mots et provocations des Castrais ?
C’est une bonne question ça. Elle est sympa cette question (rire). Non, on n’est pas tendus nous, pas plus que les Castrais. Donc il n’y a pas de préparation particulière. On s’adapte.
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Avec un tel déballage de langue de bois niveau dour d’école Maternelle pour ne rien dire : il peut être reçu avec mention à l’ENA!
Par contre, ils ne sont vraiment pas exigeants pour le diplôme d’entraineur…
Par contre, vu l’enjeu pour les 2 équipes, attention aux biscottes…
Il dit: « On a des bases. Après, c’est en fonction de l’adversaire que l’on effectue des ajustements. » Surtout pas, c’st quoi ce discourt ? c’est à nous d’imposer notre jeux et aux autres de s’adapter… Si tu as un fond de jeux une ligne directive de combat, tu ne changes surtout pas, tu perturbes l’adversaire qui devra s’adapter, tu tu gardes ta lignes de jeux. » On a les bases » ? Heureusement encore, pour moi ce n’est pas un discourt de bon entraineur, ceci explique bien des choses.
Et après, on s’étonne encore des prestations de l’équipe et de son absence d’identité…
Sérieusement,vous croyez qu’il dit les mêmes choses aux joueurs et aux journalistes.??
Il en a pas marre ce blaireau, de parler pour rien dire, c une pleureuse comme l autre d ancien président, l autre blaireau de toulon
Joue et après on parlera
Joue et après on parlera
Ubb est meilleur même un aveugle le verrait