Pascal Papé dégaine : « Ca me cassait les c**** d’entendre les anciens critiquer ! »
Pascal Papé dégaine : « Ca me cassait les c**** d’entendre les anciens critiquer ! »
Le vendredi 15 mars 2024 à 10:39 par David Demri
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L’ancien deuxième ligne international Français Pascal Papé s’est confié via Le Figaro.
Ce-dernier est revenu sur les difficultés rencontrées par le XV de France depuis la Coupe du monde.
Il l’affirme : la défaite en quart de finale était la pire des choses qui pouvait arriver à l’équipe de France. Extrait:
Il y avait une telle ferveur autour de cette génération que perdre en quart (contre l’Afrique du Sud, ndlr) était un échec monstrueux. Ce match était peut-être la finale avant l’heure et jusque-là, la Coupe du monde était super sympa. Mais ça reste un échec. C’était le pire qui pouvait nous arriver : perdre dès le premier match à élimination directe. Pendant quatre ans, on a été formaté à gagner, on a gagné un Tournoi (le Grand Chelem en 2022, ndlr), on a des joueurs exceptionnels. Quand tu as un échec retentissant comme cette Coupe du monde en France, il faut en faire le deuil. Ça a l’air con, dit comme ça. Il est grave, ce mot. Mais il faut faire le deuil. Il faut analyser, diagnostiquer, faire des réunions de travail avec ton groupe. «Pourquoi on a perdu ?», «Comment on a perdu ?», «Qu’est-ce qu’on va faire maintenant pour gagner la prochaine Coupe du monde ?», C’est très important de refermer la plaie en débriefant, c’est une preuve de force. Il ne faut pas faire d’enfumage.
Il estime que Fabien Galthié s’est trompé au moment de son débriefing face à la presse. Extrait:
Là où Fabien s’est un peu trompé au départ, c’est quand il a fait son debrief à la presse. Il l’a fait pour la presse, c’était de l’externe. Mais avant l’externe, c’est l’interne qu’il faut soigner, c’est avec ton équipe qu’il fallait faire le diagnostic. C’est le plus important pour repartir sur de bonnes bases. Pour la santé mentale de tes 30 gars, il faut repartir avec du concret. Quand tu es compétiteur, un tel échec peut t’atteindre au-delà de la performance, ça peut te toucher mentalement aussi.
Il indique avoir été rassuré par la prestation des Bleus contre le Pays-de-Galles. Extrait:
Ils ont fait un très beau match, ça remarche bien. Mais attention, ce pays de Galles est à 20% de sa reconstruction. Pas étonnant que tu tapes un record en gagnant là-bas. Mais au moins, t’as fait preuve de caractère après l’échec face à l’Italie.
Il ne manque pas de tacler certains anciens qui ont critiqué les Bleus durant ce passage difficile. Extrait:
J’ai été objectif et cool avec eux après cette défaite contre l’Irlande. Je ne crache pas sur le XV de France. J’ai porté le maillot et ça me cassait les c… d’entendre les anciens critiquer alors qu’un an avant ils étaient encore avec nous.
Dans la foulée, il dit le plus grand bien d’Emmanuel Meafou. Extrait:
Il est vraiment taillé pour le niveau international. J’en étais sûr, mais en plus il a un profil atypique. Il est grand, il se déplace bien, il est capable de faire beaucoup jouer après lui. Il va vite, mine de rien. Il est mobile. C’est un peu le même profil que le deuxième-ligne australien de La Rochelle, Will Skelton. T’en as trois dans le monde, des comme ça. On a la chance d’en avoir un, c’est top. Maintenant, quand t’as un deuxième-ligne comme ça – et c’est là que le mot «attelage» prend tout son sens – t’es obligé d’avoir un Flament pour que Meafou puisse briller. L’équilibre est juste incroyable.
D’un côté tu as Flament qui est une sorte de deuxième-ligne «de rupture» comme Marc Liévremont disait de Fulgence Ouedraogo, à l’époque. C’est-à-dire un mec capable d’être au soutien d’un centre après une percée. Flament, c’est un décathlonien, il couvre tout le reste du terrain. Il saute en touche, il est très bon avec le ballon, il est constamment en activité. Ça permet à Meafou de faire des gros nettoyages, de porter fort le ballon, peser sur la défense, casser des mauls.
Selon lui, Thibaud Flament est une référence. Extrait:
Les gens vont me trouver un peu dingue, mais Flament n’est pas loin d’être ma référence. Vraiment. Il a quoi à envier à Itoje ? Et je le trouve encore meilleur en sélection qu’à Toulouse. Il est taillé pour l’international.
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