Paris s’est arraché (Rugby365)
Paris s’est arraché (Rugby365)
Le samedi 23 octobre 2010 à 18:49 par David Demri
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Dans les coulisses du Stade de France
– Le Stade Français a étrenné son nouveau maillot. Développée par Adidas, cette tunique « léopard » reprend les codes du club parisien, avec le rose et les fleurs de lys.
– Pour la première fois, le Stade Français a choisi de recevoir Toulon au Stade de France. Toujours avec un certain succès puisque environ 70 000 spectateurs ont pris place dans les tribunes pour suivre le match mais aussi les nombreuses animations d’avant-match. Ils ont pu assister à l’arrivée surréaliste du ballon dans les mains d’une femme dénudée. Toulouse et Clermont auront également les honneurs de l’enceinte de Saint-Denis cette saison.
– Le sélectionneur sud-africain de l’Italie et ancien entraîneur du Stade Français Nick Mallett était présent, assis au côté du président Max Guazzini.
– Le staff parisien a pu compter sur Rodrigo Roncero. Un temps incertain, le pilier argentin a bien tenu sa place en première ligne. En revanche, Rayno Gerber a déclaré forfait. Rabah Slimani l’a remplacé. Dimitri Szarzewski est revenu au talon tout comme Pascal Papé en deuxième ligne. Antoine Burban et James Haskell étaient, eux, titulaires en troisième ligne.
– Blessés la semaine dernière en H Cup contre le Munster, Pierre Mignoni (ischios-jambiers), Paul Sackey (ischios-jambiers) et Fotunuupule Auelua (genou) ont dû déclarer forfait. L’encadrement toulonnais a opéré de nombreux changements dans son XV de départ. Avec notamment le retour de Jonny Wilkinson à l’ouverture ou celui de Juan Martin Fernandez Lobbe en numéro 8.
Le jeu
Le Stade Français s’est arraché pour venir à bout de Toulon (22-15) au Stade de France. En première période, les Parisiens ont mis la main sur le ballon mais, étrangement, ils ont souvent joué dans leur camp. Réalistes, les Toulonnais ont ouvert le score par l’intermédiaire de Wilkinson. Les Stadistes ont cependant rapidement recollé grâce à la botte de Dupuy. Malgré quelques bonnes percées, notamment de Rodriguez sur l’aile gauche, les hommes de Michael Cheika n’ont pas réussi à faire la différence balle en main. Le travail de sape a malgré tout fini par payer face à des Toulonnais trop indisciplinés et impuissants. A la pause, Paris menait de six points (12-6). Il aura fallu attendre la 45eme minute pour que le RCT trouve la faille dans la défense adverse, sans pour autant aller au bout. Les entraîneurs varois ont alors décidé de faire du coaching, avec quatre changements dans le cinq devant. En supériorité numérique suite à l’expulsion temporaire de Bastareaud (52eme), Toulon est revenu à trois points (12-9, 54eme) avant d’égaliser logiquement à l’heure de jeu sur un nouveau coup de pied de « Wilko ». A un quart d’heure de la fin, l’ouvreur anglais a même permis aux siens de repasser devant sur son dixième drop de la saison (12-16, 66eme). La défense toulonnaise, la plus performante du championnat, a été mise à l’épreuve. Elle a fini par craquer à sept minutes de la fin sur l’essai de Phillips. Dupuy a transformé avant que Beauxis ne passe un drop un peu plus tard. Le Stade Français a rempli son contrat. Toulon prend le bonus défensif.
Les Parisiens
Les protégés de Max Guazzini ont souffert mais ont rempli leur contrat. A défaut d’être géniaux, les Parisiens étaient bien en place en première période. La suite a été plus laborieuse. Dès le début de la seconde mi-temps, les hommes de Michael Cheika ont été mis sous pression. Heureusement, les points pris au pied par DUPUY et BEAUXIS, tous deux candidats à l’équipe de France, ont pesé lourd. Dans le jeu, le demi de mêlée et l’ouvreur ont également été à leur avantage. La délivrance est venue avec l’essai de l’ailier anglais PHILLIPS. Le carton jaune pris par BASTAREAUD, par ailleurs précieux offensivement, aurait pu peser très lourd et même coûter la victoire. Il n’en est finalement rien. L’Argentin RODRIGUEZ a démontré, surtout en début de match, qu’il était pétri de talent. Devant, le combat a été rude. PAPE s’en est bien sorti, tout comme son capitaine PARISSE et le roublard RONCERO.
Les Toulonnais
Un an après l’avoir emporté à Jean-Bouin, Toulon a failli gâcher la fête au Stade de France. WILKINSON aurait pu, une fois encore, être le héros de cette rencontre. L’ouvreur anglais, toujours aussi précis et précieux au pied, a livré un bon match. C’est également le cas de l’arrière écossais LAMONT. Bien organisés, les hommes de Philippe Saint-André ont tenté de faire la différence en début de seconde période après avoir été trop indisciplinés. Le coup est passé. FERNANDEZ LOBBE a fait des dégâts en troisième ligne. Le coaching opéré devant en début de deuxième mi-temps a fait du bien aux Varois. Il ne leur a sans doute manqué qu’un peu de fraîcheur une semaine après la déroute au Munster. C’est dans les dix dernières minutes que le RCT a craqué sous les averses de grêle. La fin de match a été houleuse, notamment pour SUTA.
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