L’ouvreur du Rugby Club Toulonnais, Paolo Garbisi s’est confié via Midi Olympique à l’approche du match de barrage contre le Stade Rochelais, programmé samedi soir au Stade Mayol.

Ce-dernier n’aurait jamais imaginé jouer un match de barrage de Top 14 avec Toulon.

Il ne pensait vraiment pas quitter le club de Montpellier. Extrait:

Je ne m’imaginais pas ici, et en vérité, je n’avais jamais projeté de quitter Montpellier. Dans le sport, les choses bougent rapidement. Je l’ai vécu. Après cet échange, je me retrouve du bon côté. Je suis motivé plus que jamais à jouer cette phase finale avec le RCT.

Il ne manque pas de pester contre la façon de faire des dirigeants Montpelliérains suite à ce transfert non souhaité par le joueur. Extrait:

J’ai un peu le sentiment d’avoir été bougé comme de la marchandise… Quand je l’ai su, tout était fait ! Heureusement, les trois mois à Toulon ont été bons. Je suis plus que jamais heureux. Je ne veux pas regarder le passé. J’estime néanmoins que la moindre des choses aurait été de me prévenir. J’attendais qu’on me dise : « On a ce plan, on estime que tu n’es pas indispensable. Merci pour tout et au revoir ! » Ça n’a jamais été dit mais je crois que le destin a bien fait les choses pour moi. Cette semaine, j’ai le plus beau cadeau, avec un club que j’apprends à aimer et des couleurs qui me tiennent à cœur.

Il explique pourquoi il aime les couleurs du RCT. Extrait:

Je suis un fan du Milan AC, donc les couleurs me parlent (sourire). La première fois, je me suis dit : « Ça me va bien, ça fait une belle connexion avec mon club. » C’était le destin. L’ambiance dans la ville me rappelle aussi le football, ce côté populaire. J’en rêvais quand j’étais gamin. Je suis excité d’être samedi, et je dois vous avouer un petit truc : j’espère qu’il y aura des fumigènes à l’arrivée du bus ! J’adore ça.

Il indique vouloir donner le meilleur pour le RCT. Extrait:

Rien n’a changé. J’ai toujours eu envie d’être le meilleur. Ici, je devais gagner ma place face à deux ouvreurs de haut niveau. C’est ça qui m’anime. Je savais que ça ne serait pas simple de rattraper mon retard pour me fondre dans le collectif tout en intégrant un nouveau système. Ça n’a pas été facile mais j’ai toujours donné le meilleur pour espérer jouer ce genre de match.

Il estime pouvoir faire mieux à Toulon. Extrait:

Mais je peux faire mieux ! Depuis mon arrivée, tout le monde au club, ainsi que les supporters m’ont fait sentir comme l’un des leurs. Je veux rendre ça sur le terrain et leur faire plaisir. Pour l’instant, je sens une atmosphère magnifique autour du club mais je me doute que c’est peut-être parce qu’on gagne beaucoup, non ?

Il explique que la période délicate traversée par le RCT cette hiver a également permis au groupe de se souder.

Selon lui, Toulon peut battre n’importe quelle équipe. Extrait:

J’ai le sentiment, en venant de l’extérieur, que cela a forgé ce groupe. Quand il y a du positif, on a de quoi se galvaniser. Il faut penser positif, car ça marche bien, même s’il aurait été préférable de gagner samedi dernier pour être en demi-finale. Maintenant, c’est La Rochelle. On aurait mérité un point là-bas qui aurait pu nous permettre d’être sur le podium. C’est dommage ! On connaît cette équipe. Au-delà des deux titres en Champions Cup, c’est une formation qui a le vécu des phases finales et des matchs éliminatoires. Elle sait jouer avec ce stress. Ça peut compter. C’est une valeur primordiale.

Mais on est là. On peut battre n’importe qui grâce à nos qualités. Il faudra être vraiment le plus propre possible, comme on l’a souvent fait les dernières semaines. On doit aussi se laisser porter par un Mayol en ébullition. On n’a aucun doute : nos supporters seront au rendez-vous, à nous de l’être aussi.

Il se dit toutefois très déçu de ne pas avoir réussi à qualifier le RCT directement pour les demi-finales. Extrait:

Clairement. L’équipe était proche de le faire. On regrette cette première période face à Paris. Les regrets sont là, même s’il y a ce quart de finale à domicile. Néanmoins, recevoir n’est pas synonyme de victoire. On aura devant nous un scénario inconnu. Il peut tout se passer. Puis si on passe cette étape, on n’aura que du gros mais bon… C’est notre chemin !

On aura un match de très haut niveau, et la fatigue accumulée peut nous faire mal. Si on passe, Toulouse sera très frais. Ça fait souvent la différence. Mais ça, on ne le maîtrise plus. On peut maîtriser le fait de gagner face à La Rochelle. Pour le reste, je ne suis pas encore un cuistot, et encore moins un magicien (rires).