Actuellement douzième du Top 14 avec trois défaites en quatre match, Brive est «sous pression» avant d’affronter le RC Toulon, dimanche (17 heures). Malgré leur enthousiasme et un projet de jeu ambitieux, Alexis Palisson regrette que les Brivistes se braquent dans les moments décisifs.

«Alexis Palisson, comment abordez-vous la rencontre face à Toulon alors que vous êtes douzièmes ?
On l’aborde sous pression. Il nous faut des points avec cette douzième place. On a déjà vécu ce genre de situation les deux dernières saisons. Ce n’est pas facile. On ne veut pas revivre ça. Et il faut vite remonter au classement. Mais on voit bien qu’il n’y a pas de petites équipes. Ca va être difficile. Il va falloir se battre.

Quelles sont les explications à un si mauvais début de saison ?
Je n’ai pas d’explications. On a pourtant quelques certitudes sur le jeu. On a beaucoup d’enthousiasme, on réussie beaucoup de choses et puis au bout d’un moment – on l’a vu à Bayonne – on se braque complètement. C’est ce qui nous fait défaut. On s’est mis la claque tout seul. Il faut continuer à jouer. Notre staff a un discours qui nous pousse vers le beau jeu. A nous de nous prendre en main. Il faut au moins tenter des choses.

Est-ce que vous cherchez à être un des leaders du CAB sur le terrain ?
Je suis encore jeune et je ne pense pas avoir l’étoffe d’un leader. Même si je ne reste pas en retrait, je ne suis pas incontestable sur le terrain. Il ne faut pas oublier que je débute tout juste au très haut niveau. Avant le Tournoi des VI Nations, je n’avais pas fait grand chose.

La saison passée, vous avez connu de grosses difficultés à Amédée-Domenech…
Notre défaut à domicile, c’est qu’on veut donner beaucoup à notre public en proposant du jeu. Et dès fois, on veut finir trop vite et on perd les ballons. On doit encore se trouver avec un jeu à risque qui demande d’être vraiment précis.

Une conquête encore flou

Vous avez aussi quelques soucis avec votre conquête…
Au niveau de la mêlée, c’est flou. J’ai l’impression que les nouvelles mesures ne sont pas appliquées à la lettre. En touche, on a un peu de mal. On a également un petit problème sur les ballons importants dans les 22 mètres adverses. On ne parvient pas à garder nos ballons. Même si on connaît la qualité de nos gros : ils sont vaillants.

Quel est pour l’instant votre match le plus accompli ?
Face au Racing, on a beaucoup joué et finalement ça s’est retourné contre nous avec des contres. Face à Perpignan, on fait une très bonne entame avant d’être complètement attentiste. Et à Clermont, on a sombré. On a pas trop le temps de s’arrêter sur nos prestations. On a pourtant beaucoup de réglages à faire. C’est pas facile avant d’affronter Toulon. Et ca peut nous coûter cher.»