Oscar Jegou prend la parole

Oscar Jegou prend la parole

Le vendredi 28 mars 2025 à 1:19 par David Demri

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Le troisième ligne du Stade Rochelais, Oscar Jegou s’est confié via Midi Olympique, à l’approche du match contre Clermont, programmé ce week-end.

Pour la première fois depuis le début l’affaire de Mendoza, le joueur Rochelais a pris la parole face aux médias.

Son club a néanmoins prévenu qu’aucune question concernant l’extra sportif ne serait autorisée.

Il a évoqué son retour dans le groupe Rochelais suite au Tournoi des Six-Nations. Extrait:

J’ai commencé d’abord par lui poser la question de savoir si j’allais avoir des vacances, parce que j’étais remplaçant (avec le XV de France, NDLR), j’étais un peu plus allégé par rapport aux autres. Mais il m’a dit qu’il en fallait, que c’était important. Et que, par contre, il préférait m’avoir sur trois ou quatre semaines consécutives et prendre (les vacances) plus tard si le moment est bon. Moi, je resterai si le club est encore dans la situation où il est. Mais je pense qu’on va remonter le truc. Peut-être qu’il y aura une fenêtre pour prendre une semaine.

Il concède que la situation de crise dans laquelle se trouve le Stade Rochelais est très délicate à vivre. Extrait:

C’est compliqué. Surtout, je l’ai vécue de l’extérieur pendant quelques semaines en étant à Marcoussis ou en déplacement. Donc, c’était vraiment compliqué. Et puis, c’est compliqué aussi de revenir et de faire un match nul (12-12 contre Castres, samedi dernier). De ne toujours pas retrouver cette victoire. C’est dur. Mais, par contre, ce qui est bien, c’est que l’engagement à l’entraînement et sur le terrain, je trouve qu’il est bon. C’est plus sur des petits détails qu’on n’arrive pas à gagner et à tuer le match plus tôt.

Il explique que les anciens du club sont très importants pendant cette période. Extrait:

Les coachs aussi, il y en a beaucoup qui viennent du club. Ils nous parlent beaucoup de notre identité. Les anciens qui étaient là avant moi et qui ont gagné deux titres d’affilée, ils parlent aussi de l’identité du Stade Rochelais. Sur nos basiques, sur nos standards. Il faut qu’on retrouve cette avancée avec les avants, sur nos mauls. C’est juste ça. Peut-être que je suis un peu plus touché que les autres. Mais, je pense que, vraiment, ça se ressent dans le vestiaire et ça s’est ressenti toute la semaine : on est tous très frustrés et très, très mal d’être dans cette position.

Concernant le match à venir contre Clermont, il s’attend à beaucoup de combat. Extrait:

On sait qu’on va avoir du combat. On sait qu’on va se faire chambrer. Mais on est préparé. Encore une fois, on en a parlé pendant la semaine. Après, il va falloir évidemment répondre encore plus présent que d’habitude dans le combat et plus fort qu’eux si on veut espérer gagner. Parce qu’on sait qu’ils se basent là-dessus et que ça va passer par là. Les petits détails viendront après.

Comme c’est un match à tension, l’arbitre va être hyper vigilant sur toute la discipline. Évidemment, il faut faire moins de fautes. Mais surtout, ne pas se brider. Depuis quelques semaines, on a peur de tenter, peur de jouer. Donc, ne pas se brider. Si on prend le score en début de match comme contre Castres, il faut continuer de tenter. Plus on avance dans le match et plus on domine, plus on doit tenter, plus on doit enchaîner. C’est ce qu’il va falloir gérer. Mais d’abord, il faut que les 20 premières minutes soient bonnes.

Il confirme que les derniers matches du club Maritime n’étaient pas bons. Extrait:

Franchement, nous, on a eu des retours comme quoi, quand on n’était pas là, les semaines étaient bonnes. Nous, on voyait les matchs à l’extérieur. Et c’est vrai que les matchs n’étaient pas bons. Comme contre Castres. Mais ce n’est pas parce qu’on n’était pas là que les semaines n’étaient pas bonnes. Et quand on est revenus, il y avait de l’énergie. Tout le monde était content de nous retrouver. Mais on a bossé autant qu’eux avaient bossé les semaines passées. Pour notre part, c’est vraiment sympa de retrouver l’équipe. C’était vraiment un moment que moi, j’attendais. Maintenant, on travaille au complet, sauf cette semaine où ils sont repartis (Grégory Alldritt et Paul Boudehent) en vacances. C’est vrai que c’est bien de bosser ici. On est content de retrouver tout le monde. Maintenant, il faut gagner.

Dans la foulée, il savoure la victoire des Bleus dans le Tournoi des Six-Nations. Extrait:

C’est mon premier titre professionnel. Ça amène de la confiance. Ça amène plein de choses. Le fait d’être passé au centre aussi, c’est une solution en plus. Maintenant, je ne suis pas du tout un centre de métier. Je pense que pour dépanner, ça peut être une option. Mais c’est aussi grâce aux coéquipiers que j’avais en équipe de France qui m’ont beaucoup aidé, beaucoup parlé. Ça s’est fait naturellement. Je pense que mon poste, pour l’instant, c’est encore troisième ligne. Je reste là-dessus. Je suis très content de jouer à la troisième ligne.

Il estime que ce titre est plus prestigieux que la coupe du monde remportée avec l’équipe de France U20. Extrait:

C’est plus prestigieux, forcément. Mais mon titre de champion du monde U20, il était super important parce que je voulais gagner quelque chose en jeune. Je n’ai presque rien gagné quand j’étais jeune, à part des petits tournois. Ça lance un palmarès. Mais, évidemment, gagner le Six Nations, c’est le rêve de tous les gosses. C’est le rêve que j’avais. Le réaliser, c’est énorme. Ça donne envie d’en gagner encore plus, et surtout en club.

Une chose est sûre : il ne se ménage pas. Extrait:

J’essaie de donner le maximum. Je suis jeune. J’en profite. J’ai de l’énergie. J’essaie de tout donner. Je suis récompensé aussi parce que j’ai gagné un titre il n’y a pas longtemps. Tout le monde est content, tout le monde m’encourage. Ça te pousse. Je me base là-dessus. Comme je l’avais dit auparavant, jouer en club, pour moi, ou pour le maillot français derrière, c’est pareil, c’est obligé de se donner à fond et de se dépasser. D’aller jusqu’au bout de ses forces. C’est peut-être pour ça qu’en ce moment, ça marche bien.

J’essaie d’oser, j’essaie de tenter des trucs quand le moment est venu. Il ne faut pas en faire trop, surtout quand on est jeune. On sait qu’il y a des cadres à respecter. Moi, j’aime beaucoup rester dans le cadre, comme je le disais, sur la première mi-temps, sur le moment où c’est serré. Mais dès que ça se débloque, dès qu’on sent que le stade pousse, que les joueurs… C’est là qu’il faut tenter. C’est passé. Mais des fois, ça ne passe pas. Mais après, c’est pareil. Si tous les équipiers suivent à 100 % une décision, souvent, il y a un bon résultat derrière.

Il se projette sur les matches à venir et notamment le huitième de Champions Cup contre le Munster. Extrait:

C’est ce que je dis souvent aux gens extérieurs qui sont très déçus et qui nous posent des questions en disant « qu’est-ce qui se passe ? ». Je leur dis que l’envie est là, mais qu’on ne sait pas ce qui peut se passer. Dans deux semaines, on peut gagner contre le Munster et la semaine d’après, aller gagner à Bordeaux et arriver en demi-finale de la Champions Cup. On sent que ça va tourner à un moment ou à un autre. Ce qui est sûr, c’est que ce week-end, peut importe le résultat, il va falloir mettre une manière de fou. J’espère qu’on va gagner. Je ne peux pas prédire si on va gagner ou perdre. En tout cas, il y aura la manière. En suivant, les matchs seront plus faciles. Mais il faut retrouver cette identité et la victoire aussi.

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