Les supporters qui se sent rendus au Campus RCT ces dernières semaines pour assister aux séances d’entraînement ouvertes au public du Rugby Club Toulonnais ont pu constater que le groupe Varois s’entrainer parfois avec de drôles de ballons verts.

Ce vendredi, le journal régional Var-matin, nous explique à quoi servent ces ballons verts.

Plus précisément, c’est Maxime Petitjean, le spécialiste du jeu au pied du XV de la Rade qui explique pourquoi ces ballons verts sont spécifiques. Extrait:

« C’est simplement que ce sont des ballons qui ont tous une particularité. Certains sont ultralégers, d’autres ultra-lourds. On en a également des “sans grip », et d’autres avec de l’eau à l’intérieur. Le piège, c’est que comme ils ont tous le même aspect visuel, le joueur ne sait pas lequel il va recevoir. a l’oblige à une concentration de tous les instants. »

Andrea Masi, le technicien des arrières du Rugby Club Toulonnais explique pourquoi il est intéressant de travailler avec ces ballons. Extrait:

« Premièrement, ça développe la sensibilité des mains, le toucher des joueurs. Ils doivent se préparer à recevoir n’importe quel ballon et à le transmettre sans que ça ne fasse de différence. Alors que tu n’appuies pas la passe de la même manière entre un ballon moitié moins lourd que d’habitude, et un ballon rempli d’eau.

Ça leur permet de se préparer à d’éventuelles conditions qu’ils retrouveront en match, même si les ballons ne sont jamais aussi lisses, lourds ou trempés.

En match, on veut que les joueurs se transmettent des informations. Alors entre l’instant où il reçoit le ballon et celui où il fait la passe, ce qui dure moins d’une seconde, le joueur doit prendre l’info, l’analyser et la transmettre. Car c’est impératif de dire à son coéquipier s’il va recevoir un ballon mouillé, par exemple. »

Finalement, nous apprenons que le créateur de ces ballons n’est autre qu’un technicien du Rugby Club Toulonnais, à savoir Richie Gray, le coach chargé de l’attitude aux contacts du RCT depuis trois saisons maintenant.

Lui aussi s’est confié via Var-matin. Extrait:

« L’idée m’est venue lors d’un voyage au Brésil, il y a cinq, six ans. Je me suis rendu compte que les ballons de foot et de futsal se ressemblaient mais ne répondaient pas de la même manière, que le toucher n’était pas le même pour le pied. Je me suis alors dit que ça pouvait se transposer au rugby. »