Noa Nakaitaci explique ses galères et précise : « Je vais donner ma peau pour Toulon ! »

Noa Nakaitaci explique ses galères et précise : « Je vais donner ma peau pour Toulon ! »

Le mercredi 16 août 2023 à 19:35 par David Demri

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Le nouvel ailier du Rugby Club Toulonnais, Noa Nakaitaci s’est confié via Midi Olympique pour évoquer la nouvelle saison 2023 / 2024 qui débutera ce week-end.

Dans un premier temps, ce-dernier explique sa décision de rejoindre Toulon, lui qui était en fin de contrat avec le LOU. Extrait:

À la fin de mon contrat à Lyon, je n’ai eu aucune proposition. J’ai pensé à tout. Je me suis même dit : « C’est la fin, puisque les clubs ne me veulent plus. C’est la vie ! » J’étais proche de m’inscrire au chômage pour la première fois de ma vie. J’en étais là… Je me suis préparé à tous les scénarios sauf au fait d’être… joker Coupe du monde ! Toulon a été comme un miracle.

Pierre connaissait ma situation. Toulon doit me permettre de montrer que j’existe encore. Pierre sait comment je fonctionne, et il m’a tendu la main. C’est une vraie chance, je dois redonner à mon manager. J’ai été touché par son appel, car je ne m’attendais pas à rebondir dans un club comme Toulon. Pierre a des valeurs, car il aurait pu signer un autre joueur. 

Pour lui, ce changement de club est forcément particulier puisqu’il repart de zéro. Extrait:

Je repars à zéro, comme un jeune de 17 ans. C’est une pression particulière, car je n’ai que trois mois pour prouver ma valeur et finir la saison sur les terrains. J’ai la dalle comme je ne l’ai jamais eu ces dernières années. Je vais tout donner pour gagner le respect du groupe et des supporters. Je veux apporter mon vécu à ce groupe même si je suis discret. Avec ma famille, on a tout quitté pour venir ici quatre mois… La vie est douce à la plage et au soleil (rires), mais je suis concentré sur le terrain. Je dois bouger mon cul pour espérer faire encore deux ou trois ans à haut niveau. Mes jambes sont toujours là. L’âge n’est qu’un numéro.

Il explique ensuite pourquoi il n’a pas trouvé d’autre club avant de rejoindre Toulon. Extrait:

Je n’ai pas beaucoup joué les deux dernières saisons. C’était différent entre Pierre et Xavier Garbajosa. Sur l’avant-dernière année, je suis revenu d’une grave blessure à un genou. À la fin de la saison, l’équipe était en place et Pierre a eu raison de faire confiance aux mecs qui étaient en pleine forme. L’an dernier, ça ne s’est pas super bien passé… C’est comme ça, c’est le jeu. Xavier avait des critères et a donné sa confiance à d’autres joueurs. Mais, les résultats lui ont donné raison avec une qualification.

C’était compliqué. Physiquement, j’étais super bien. J’ai eu besoin d’évacuer la frustration mentale avec un spécialiste. C’était plutôt compliqué au niveau de la tête. Aujourd’hui, je vois Toulon comme une chance. Je dois reprendre du plaisir. Ça fait deux ans que je n’en prends plus trop. Je n’ai jamais vécu ça dans ma carrière. Heureusement, je n’ai pas gardé ça en moi. C’est aussi grâce aux amis que j’ai pu tenir.

Il n’a qu’une hâte : retrouver les terrains ce samedi avec un match à venir contre le LOU justement. Extrait:

C’est bizarre ! J’ai reçu plusieurs messages. On se chambre. On s’est donné rendez-vous sur le terrain. C’était le destin que je sois lié à Lyon. C’est un bon test pour le groupe. Je n’ai pas de stress, mais je suis excité de les retrouver. Il n’y aura pas de cadeau pour mon retour (rires). Ça sera du plaisir et je vais donner ma peau pour Toulon.

Ces dernières années, Toulon a toujours gagné au Matmut. Lyon aura une rage différente parce que c’est Toulon en face d’eux. Au rugby, tu cherches toujours à avoir la rage car si tu n’as pas ça, tu n’existes pas à ce niveau.

Pour conclure, Noa Nakaitaci évoque la Coupe du monde qui approche à grands pas. Extrait:

Je vais le regarder, et je suis derrière les gars surtout que j’ai joué avec plusieurs d’entre eux comme Damian (Penaud), Toto (Dupont)… Le France – Nouvelle-Zélande de 2015 est forcément un très mauvais souvenir (sourire). Mais, ça reste un rendez-vous particulier. J’en suis certain, les Français seront dans la meilleure forme de leur vie même si certains ne seront pas de ce match à l’image de Ntamack. Ce sont des choses qui arrivent dans notre sport. Par rapport à 2015, l’équipe de France a les ressources pour surmonter tous les obstacles. Ils ont le groupe pour gagner ce match, à la maison, et cela va participer à leur construction pour ce tournoi. La motivation sera énorme. La Nouvelle-Zélande monte en puissance, mais je pense que les ressources sont grandes de notre côté.

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