Nicolas Jeanjean explique pourquoi la préparation du match contre le Pays-de-Galles est très particulière

Nicolas Jeanjean explique pourquoi la préparation du match contre le Pays-de-Galles est très particulière

Le lundi 27 janvier 2025 à 23:55 par David Demri

1 Commentaire

Publicité

Le directeur de la performance du XV de France, Nicolas Jeanjean s’est confié via Midi Olympique.

Ce-dernier a évoqué la forme physique de l’état des Bleus à l’approche du match contre le Pays-de-Galles, programmé vendredi soir au Stade de France.

Il évoque des contraintes nombreuses à cette période de la saison. Extrait:

Par rapport au mois de novembre, il y a des semaines d’entraînements et des matchs qui se sont accumulés. L’état de forme général est donc un peu plus irrégulier, moins homogène. Nous en avons l’habitude car il y a aussi le passage de la période de Noël qui n’est pas simple à gérer pour les clubs et les joueurs.

Durant cette période, les contraintes sont nombreuses. À cela vient s’ajouter la Champions Cup avec des voyages dans l’hémisphère sud qui perturbent les organismes, notamment en raison du choc climatique. Or, lorsque nous avons récupéré les joueurs en novembre, ils sortaient d’une présaison établie, d’une série de match qui leur avait permis d’optimiser et de potentialiser leur préparation. Nous étions en novembre dans une situation optimale. Aujourd’hui, la situation à gérer est plus complexe.

Il l’affirme : le staff Français sait très bien gérer ces contraintes. Extrait:

Le cumul de charge n’est pas géré de la même façon par les joueurs. Mais cette complexité existe depuis longtemps, nous avons l’habitude de la gérer. Nous devons faire preuve de plus d’adaptation car de nombreux paramètres se croisent. C’est toute la difficulté d’entraîner des individualités dans un collectif.

Des joueurs qui enchaînent beaucoup de matchs, ça arrive tout le temps selon les impératifs des clubs. Mais globalement, parmi les gros clubs pourvoyeurs d’internationaux, les joueurs sont bien gérés. On sent une réelle volonté d’optimiser les joueurs pour bien finir la saison et viser des titres.

Dans la foulée, il explique pourquoi la préparation du match contre le Pays-de-Galles s’annonce très particulière. Extrait:

La convention entre la FFR et la LNR nous permet de nous entraîner à 42 joueurs, c’est vrai. Et tant mieux, c’est dans ces conditions que nous avons notre plein potentiel d’entraînement. Malgré tout, sur ce premier bloc, ces journées à 42 qui doivent nous amener aux deux premiers matchs face au pays de Galles et à l’Angleterre sont rares. Nous n’aurons eu que deux entraînements à 42 : mercredi dernier et mardi prochain. Par exemple : mardi dernier, nous n’avions que 14 joueurs disponibles pour l’entraînement. Et pour finir la semaine, deux entraînements à 23 joueurs, avec l’équipe de France des moins de 20 ans en support, ce qui nous permet de maintenir nos volumes de travail.

Le problème, c’est que nous avons eu six clubs engagés en Coupe d’Europe le dimanche (NDLR : USAP et Bayonne en Challenge Cup, Toulon, Toulouse, UBB et Castres en Champions Cup), date de la convocation des joueurs. Ces joueurs arrivent avec un décalage d’un jour, ce qui complexifie notre tâche. C’est un jeu d’équilibre pour mettre tout le monde au même niveau le plus rapidement possible. C’est la première fois que nous avions aussi peu de joueurs disponibles pour travailler sur la première journée.

Il confirme que la programmation du match entre Toulon et La Rochelle le dimanche soir a véritablement posé problème au staff Tricolore. Extrait:

C’est exact. Le positionnement des matchs, peu importe la compétition, peu importent les rencontres, peu importe le diffuseur, a un impact sur nos premières journées de travail. Certains arrivent avec des petits bobos, de la fatigue. On doit jongler. Sur ces premières semaines, c’est un jeu de chaises musicales. Malheureusement, durant ce premier bloc, nous ne pouvons que trop rarement exploiter ce potentiel de 42 joueurs. Au final, il y aura eu plus d’entraînement avec un nombre de joueurs restreint.

Il apporte alors une solution. Extrait:

Pour moi, pour rendre la situation lisible et plus évidente, il faudrait que tous les joueurs, potentiellement sélectionnables, jouent le même jour avant de rejoindre l’équipe de France. Pour l’heure, nous avons toujours une journée hybride, une journée de transition. Ce n’est pas une journée perdue, mais non optimisée. Si l’ensemble des joueurs sélectionnés arrivaient ensemble le même jour à Marcoussis, ça rendrait le travail plus homogène et plus efficace.

Publicité

1 Commentaire

  1. Dede34 28 janvier 2025 at 09h- Répondre

    La question qui va c’est combien de blessés dans ces entraînements à haute intensité.

    On a des joueurs qui sont à fond depuis plusieurs semaines, et on leur impose des entraînements à haute intensité !