De retour à Perpignan après deux saisons passées au Racing-Métro et une à Toulon, Nicolas Durand va retrouver le stade Mayol ce vendredi soir dans le cadre de la 12ème journée du Top 14. Il sait que cette rencontre sera compliquée, qui plus est avec de nombreux absents entre les blessés et les internationaux retenus en sélections. Extrait:

« Compliqué, c’est le mot du Top 14 cette saison… C’était déjà dur de venir jouer à Toulon alors là, ce sera encore plus dur. Après, on sera quinze à démarrer le match et on aura huit remplaçants sur le banc… Les choix sont très limités alors on va s’adapter. »

Nicolas Durand explique que les premières semaines avec l’USAP ont été compliquées pour lui. Il fallait qu’il s’intègre dans un club qu’il connaît très bien mais où beaucoup de choses ont changé. Extrait:

« Ma licence n’a pas été validée tout de suite et j’ai manqué les deux premiers matches de la saison. Cela m’a permis de m’adapter à mes nouveaux partenaires et au système de jeu. Cette période a été délicate et un peu dure à vivre car je suis revenu dans un club que je connaissais, mais beaucoup de choses avaient changé. C’était bizarre car je connaissais l’environnement mais pas le vestiaire. J’étais en situation d’observation mais trois semaines après mon arrivée, ça allait déjà mieux. Depuis, j’ai trouvé ma place dans le vestiaire et le fait de connaître la région et d’avoir gardé beaucoup d’amis m’a facilité la tâche. »

Il évoque son début de saison avec l’USAP comme étant « pas trop mal », et explique que cela se passait bien aussi à Toulon. Extrait:

« Ça ne se passe pas trop mal. J’alterne au poste avec Dewald Duvenage et lui comme moi, on prend petit à petit nos repères. La concurrence entre nous est saine. A Toulon ça ne se passait pas trop mal aussi, mais bon… »

Bien qu’il soit parti du RCT lors de la préparation de la saison 2013 / 2014, Nicolas Durand ne ressent aucune amertume envers le club Varois. Extrait: 

« J’ai conscience d’être un privilégié et j’essaie de vivre ce genre de moments à fond. Le négatif ne sert pas à grand chose, je préfère le laisser de côté. J’ai vécu beaucoup d’émotions, une belle aventure avec des joueurs ayant des parcours et des qualités différents qui ont réussi à faire prendre la mayonnaise. Je ne peux pas en avoir de regrets, au contraire ! Bien sûr j’espérais signer 20 feuilles de matches, jouer les finales de H-Cup et du Top 14, mais c’est comme ça. Bernard a fait ses choix et les entraîneurs font toujours des choix pour ne pas perdre les matches. J’ai évidemment eu des moments de déception, mais même si on pense que tel choix est injuste, il faut faire passer son cas personnel après. »

Nicolas Durand a gardé énormément de souvenirs de sa belle saison avec Toulon. Il explique notamment que le groupe était exceptionnel. Extrait:

« J’ai énormément de souvenirs car j’ai fait partie d’un groupe que je qualifierai d’exceptionnel et c’est un joueur qui a près de quinze années à haut niveau qui vous le dit. J’ai côtoyé de grands joueurs de rugby avec un super état d’esprit. Sportivement on a marché sur l’eau et humainement, c’était génial. Plusieurs personnes sont restés rapidement devenues de amies. Et puis, quand vous passez une saison ensemble et que vous gagnez un titre au bout, ce n’est pas pareil. Ça créé des liens forts. Même si je n’ai fait qu’une vingtaine de feuilles de matches et donc joué qu’un tiers de la saison, cela a été très enrichissant pour moi. »

Prêté à Perpignan, Nicolas Durand évoluera sous le maillot sang et or au moins jusqu’en juin 2014. Ensuite, ce sera au RCT et à Perpignan de décider, en prenant compte de la volonté du demi-de-mêlée. Extrait:

« La seule chose qui est certaine, c’est que je suis à Perpignan, jusqu’en juin 2014. Après, une décision sera prise entre les trois parties, le RCT, l’USAP et moi-même. On en saura plus en février prochain. »

Il n’écarte d’ailleurs pas un retour à Toulon la saison prochaine. Extrait:

« Etant donné que je suis sous contrat, c’est effectivement possible… On verra quelle est la meilleure solution pour moi. »

Enfin, Nicolas Durand avoue avoir hâte de retrouver le Stade Mayol et de refouler la pelouse. Extrait:

« Il faut juste que je ne me trompe pas de côté. Cela me fera certainement bizarre en arrivant de revoir ces visages familiers, ces amis et ce public, mais bon, une fois que le match démarre, on donne le maximum et on ne pense plus à rien. »

Propos recueillis par Var-matin.