Mourad Boudjellal: « Toulon, c’est une nationalité car on né Toulonnais avant d’être Français »

Mourad Boudjellal: « Toulon, c’est une nationalité car on né Toulonnais avant d’être Français »

Le lundi 15 mai 2017 à 17:43 par David Demri

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Interrogé par France Bleu Provence, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal s’est exprimé sur son travail de propriétaire du RCT.

Ainsi, Mourad Boudjellal explique ne pas dormir beaucoup et être un hyperactif et précise la raison pour laquelle il a décidé de se donner à fond pour le club de Toulon. Extrait:

« Je ne dors pas beaucoup. Je fais beaucoup de choses, je suis un hyperactif. Ma façon de lutter contre le temps, c’est essayer de faire plus de choses dans le temps que les autres. J’ai choisi le RCT car je suis né à Toulon. Cette ville, c’est une nationalité. On né Toulonnais avant d’être Français. On est d’abord Toulonnais et ensuite on est Français car cette ville est attachante. Cette ville a accueilli mes parents à la fin des années 50. Je connais chaque recoin de rue. C’est chez moi ! Je suis né à Toulon car mes parents sont venus en France, avec le désir de repartir en Algérie. Mais ils se sont rendus compte que leurs enfants allaient vivre en France car ils étaient Français. Ils sont donc restés en France pour rester avec leurs enfants. Je suis retourné en Algérie quatre ou cinq fois. Il y a des odeurs, il y a des images auxquelles vous n’êtes pas insensibles. Quand j’entends de la musique et du Raï, il y a des émotions. Il y a des plats, une façon de parler et un humour. Mais pour tout vous dire, je préfère me rendre dans les caraïbes. »

Le patron du RCT a ensuite expliqué comment il en est venu à s’intéresser au club Varois. Extrait:

« Il y a une finale que j’ai vue à la télé, c’était en 1971. Et j’ai trouvé magique de voir Toulon à la télé. J’ai suivi le RCT derrière car je les avais vu à la télé. J’ai compris l’importance de ce club. A l’époque, il y avait un président sympa qui ne faisait pas payer aux enfants, donc je pouvais rentrer gratuitement au stade. J’ai appris à m’identifier à ce club. Il y a ensuite eu les années 1 995 qui ont été un peu plus compliquées. Le RCT est ensuite descendu en Pro D2. En 2002, Hubert Falco a pris la ville pour la redresser et je sentais que la ville n’était pas apaisée. Je suis ensuite devenu partenaire du RCT mais je ne voulais rien en échange. Je voulais juste aider le RCT. Je suis allé à un match qui était la montée en Top 14. Et ce soir-là, j’ai vu Toulon se réconcilier avec cette montée en Top 14 et j’ai compris la puissance du sport. Je voyais des gens s’embrasser et une véritable joie. Lorsque le RCT était dans la difficulté puisque la saison suivante on a perdu 23 matches sur 26, on m’a proposé de reprendre le club. Je me suis donc souvenu de cela. Je n’étais pas programmé pour être président du RCT. Je me suis dit que j’allais faire cela pendant un an pour voir ce que je sais faire et ce que je peux faire. Je ne connaissais pas du tout l’économie du sport. Et j’ai fait cela pendant un an en spectateur puis je me suis pris au jeu car on peut donner beaucoup de bonheur aux gens. Cela m’a attiré. J’ai donc fait une année de plus et ça fait maintenant onze ans que je fais une année de plus. »

Pour conclure, Mourad Boudjellal est revenu sur ses coups de gueule et sa menace de quitter le RCT avant de finalement faire marche arrière. Extrait:

« Je vis les choses à fond et des fois ça me gonfle et j’en ai marre. Des fois je vais mieux. On est dans un métier où quand vous perdez un match, vous êtes dans quelque chose d’insupportable et vous devez faire comme si ça ne vous faisiez pas mal. Et ce n’est pas vrai ! Ou alors vous devez faire comme si vous ne vouliez pas gagner et c’est insupportable. Parfois je le fais. On a des joies et des peines qui sont stupides. Vous rentrez chez vous et quel est le bilan de votre journée et de votre semaine ? C’est de savoir si vous avez gagné ou perdu un match. On se dit que sa vie est complètement con ! Si j’ai des blessés je suis de mauvaise humeur, si j’ai gagné un match je suis de bonne humeur. Les joies et les peines de ma vie sont un peu futiles depuis quelques années. Mais je continue à vivre une vie avec beaucoup de futilité. On ne peut vivre que de la passion. Le match pour moi est une douleur physique. Je me prépare 24 heures à l’avance à souffrir. Et je souffre physiquement pendant un match. J’ai mal de partout. Samedi si on joue, je vais m’y préparer tranquillement car je sais que c’est un moment dur. J’appréhende de plus en plus ces douleurs et il y a même des matches que je ne regarde pas. Il m’arrive souvent, quand on joue à l’extérieur, de tout couper. Et mon seul problème est que le temps passe pour que le match soit terminé, qu’on ait gagné ou perdu, je veux que cette douleur cesse. »

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22 Commentaires

  1. Parcequetoulon 15 mai 2017 at 17h- Répondre

    Un collègue parisien me disait : de toutes facons on a rien le droit de dire sur Toulon vous etes Nationalistes de votre ville …. et ben ouais ! Exactement !!

    • Gilles Technique 15 mai 2017 at 17h- Répondre

      Moi qui vit à Marseille je peux te dire que même pour les marseillais nous sommes définitivement différents ! C’est tout dire!

  2. Béotien 15 mai 2017 at 17h- Répondre

    STP DAV, petite erreur de retranscription :
    On est toulonnais plutôt que on né toulonnais.
    Merci à toi.

    • Dav-D 15 mai 2017 at 18h- Répondre

      Non, on né Toulonnais.

      • CanardWC 15 mai 2017 at 18h- Répondre

        Na serait ce plutôt on nait toulonnais, du verbe naitre?

        • CanardWC 15 mai 2017 at 18h- Répondre

          On naît toulonnais, du verbe naître avec un accent circonflexe.

      • JaK 16 mai 2017 at 09h- Répondre

        La phrase ne veut rien dire avec ce « né »
        il y a deux possibilités:
        – le verbe naître mais alors la phrase serait: on naît toulonnais avant de naître français.
        – ou alors le verbe être avec : on est toulonnais avant d’être français.

        Vu l’historique des déclarations de MB je parierai plutôt sur la seconde, je le vois bien plus expliquer que Wilko est toulonnais que d’expliquer que c’est le lieu de naissance qui compte.

    • amacou 15 mai 2017 at 18h- Répondre

      Suite à la remarque de Béotien, j’ écrierais alors plutôt on naît Toulonnais 🙂

  3. baptiste 15 mai 2017 at 18h- Répondre

    J ‘aurai tendance à etre un peu raciste mais quand je vois des gars comme mourad et que je lis cet article et que je vois son comportement pour notre capitale ,ça m’apaise , vive TOULOOOOOON.

    • Clerc 16 mai 2017 at 06h- Répondre

      Notre président à une belle âme et lorsque son équipe la nôtre joue il est comme en transe il suffit de. Regarder ses yeux il y a une telle ferveur on sent même sa souffrance quand on joue c’est un type épatant un vrai … allez Toulon!!! On va le faire et on ira à Marseille pilou pilou puis on ira à Paris!!!!

  4. T-max 15 mai 2017 at 18h- Répondre

    Moi je suis un Moko et j’en suis fier.
    Epicez tout©: ^_<

    • Clerc 16 mai 2017 at 06h- Répondre

      Excuses mon ignorance
      Qu’es ce que c’est un mono??

    • Clerc 16 mai 2017 at 06h- Répondre

      Excuses mon ignorance
      Qu’es ce que c’est un moko??

      • T-max 16 mai 2017 at 17h- Répondre

        Quand tu sert dans la Royale (Faut comprendre la Marine Nationale) les Toulonnais de naissance sont surnommés des Mokos.

  5. Matthrct 15 mai 2017 at 19h- Répondre

    Qui part de Toulon, perd la raison.

  6. annecy 15 mai 2017 at 20h- Répondre

    Dans le monde , il y a deux sortes de gens : les toulonnais et ceux qui rêvent de l’être

  7. San Nari 15 mai 2017 at 20h- Répondre

    Mourad Boudjellal l’a peut être oublié, mais il est né à… Ollioules.

    • Lionel 15 mai 2017 at 20h- Répondre

      Bah, je suis de la Seyne mais grâce à TPM on est tous Toulonnais!!

  8. fafane40 15 mai 2017 at 20h- Répondre

    on est, né, nait, nez
    Pfff……………..

    • Clerc 16 mai 2017 at 06h- Répondre

      On est Toulonnais et on adore notre RCT pied de nez….réponse a fafane 40 fa fan fan non fan tu l’est pas!!!

  9. Gillou83 16 mai 2017 at 08h- Répondre

    En Toulonnais, on écrit « on né » et en Français « on naît », c’est encore une marque de différence. lol