Le patron du Rugby Club toulonnais aborde la nouvelle saison du Top 14 tel qu’en lui-même : il ne mâche pas ses mots. Positivement, sur le plan sportif : il affirme sa volonté de « ramener le bouclier de Brennus avenue de la République à Toulon », après avoir échoué de peu en demi-finale au printemps. De façon plus polémique, en matière de business : il a pris la tête de la « fronde » des dirigeants du rugby professionnel qui réclament une hausse des droits de télévision, forts du succès d’audience du championnat français, reconnu comme le plus compétitif en Europe. Une détermination décomplexée, cela pourrait résumer le parcours de cet autodidacte, fils d’un conducteur de poids lourd et d’une concierge, qui a fait de sa passion d’adolescent pour la BD une entreprise florissante à travers la maison d’édition Soleil Productions, pesant 40 millions d’euros de chiffre d’affaires. Du flair, la volonté et les moyens d’attirer des talents, la capacité à se remettre en question : il a réussi à durer et à acquérir une vraie crédibilité après avoir eu un peu de mal à tenir ses promesses, la saison suivant son accession à la tête du RCT, en 2006. Après Max Guazzini, le dirigeant du Stade Français, l’élite rugbystique tricolore tient là un nouvel agitateur d’idées. Avec un goût pour les conventions inversement proportionnel à leur sens du spectacle et des affaires… Ce dont l’Ovalie n’a finalement pas à se plaindre .