Mourad Boudjellal souhaitait recruter Gonzalo Quesada pour succéder à Bernard Laporte
Mourad Boudjellal souhaitait recruter Gonzalo Quesada pour succéder à Bernard Laporte
Le jeudi 4 juin 2015 à 11:00 par David Demri
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Triple champion d’Europe, tenant du bouclier de Brennus, Toulon peut accéder pour la quatrième fois de suite à la finale du Top 14. Mais pour cela, l’équipe de Bernard Laporte doit s’imposer contre le Stade Français vendredi soir à Bordeaux.
Un adversaire redouté par le président, Mourad Boudjellal, qui se dit prêt à accepter l’échec.
Craignez-vous vraiment le Stade Français ?
MOURAD BOUDJELLAL. Je pense que c’est le match le plus compliqué pour nous depuis que notre grande aventure a commencé il y a trois ans. Les Parisiens sont dans une dynamique perceptible pour tout le monde. Battre le Racing 38-15, comme ils l’ont fait en barrage, c’est rare. D’habitude, ces matchs se jouent à un ou deux points.
Quelle est la force de votre adversaire ?
Il y a une énergie dans cette équipe. L’entraîneur, Gonzalo Quesada, fait un travail exceptionnel. D’ailleurs, c’est moi qui l’avais contacté le premier : je voulais qu’il succède à Bernard Laporte (NDLR : à partir de 2016-2017). Ça ne s’est pas fait, et j’ai choisi Diego Dominguez. Il faut rendre grâce au président du Racing, Jacky Lorenzetti : c’est lui qui lui a donné le premier la responsabilité d’une équipe (NDLR : lors de la saison 2012-2013). J’étais sceptique et j’ai été vraiment épaté. Si l’on prend nos résultats contre ses équipes depuis trois ans, ça fait : Quesada, 5 ; Laporte, 1. C’est dire. Il a tout : l’intelligence, le travail et le sens des rapports humains.
Que vous évoque le club parisien ?
J’ai été un supporteur inconditionnel du Stade Français à l’époque de Max Guazzini. J’ai adoré ce vent de fraîcheur, de nouveauté. Jouer en rose, c’était gonflé. Ses idées avant-gardistes m’ont plu. Je pense qu’on a un peu oublié de le remercier, il a dû en prendre plein la figure, car il a dérangé. Ce n’est peut-être pas un hasard si je choisis mes entraîneurs, Laporte ou Dominguez, chez les anciens du Stade Français…
Sentez-vous vos joueurs rassasiés ?
Non. On a toujours envie de gagner. Mais on sait bien que ça va s’arrêter un jour, et il ne faudra pas tomber alors dans le misérabilisme. On ne peut pas avoir que des bonnes nouvelles. Ce n’est pas ça, la vie. Déjà, je suis émerveillé de me retrouver face à Thomas Savare, vu notre parcours social. Je suis né dans la basse ville de Toulon, d’un père éboueur, qui conduisait un camion de ramassage des poubelles. Lui, il est issu d’une famille qui fait partie des dix plus grandes fortunes de France. C’est incroyable de se retrouver concurrents. C’est un beau cadeau de la vie.
Vivez-vous ces moments avec la même passion qu’avant ?
La passion est là, mais cette demi- finale, c’est notre 36e match officiel de la saison. C’est long, c’est lourd, d’autant que, contrairement au Stade Français, nous avons disputé 9 rencontres de la grande Coupe d’Europe, ce qui est très éprouvant. Je me dis que si on perd, notre consolation, c’est que nous serons enfin en vacances.
Pensez-vous à la chute ?
Elle est inéluctable, et on en aura besoin. Il faut tomber pour se relever et repartir. Si l’on n’arrête pas de gagner, je ne suis pas sûr qu’on ne finisse pas par lasser nos partenaires. Un peu de disette, ça fait du bien pour retrouver l’appétit.
Est-ce difficile d’être toujours l’équipe à battre ?
Toulon est l’équipe à abattre. J’ai l’impression qu’il y a trois trophées dans le rugby professionnel français : le Top 14, la Coupe d’Europe et battre Toulon. Nos adversaires disent constamment que l’on ne respecte pas le salary cap (NDLR : plafonnement de la masse salariale), ce qui est faux. Quand l’équipe de France perd, c’est notre faute. Sur Internet, dès que mon nom apparaît, les propos déplacés et injurieux pleuvent. Mais je n’ai tué personne ! Je n’ai rien volé ! Qu’est-ce qu’on a donc fait, à part gagner ?
Source: leparisien.fr
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8 Commentaires
c’était bien son discours……jusqu’au paragraphe cosette !!! :-)) :reallyangry: je ne sais plus s’il faut en rire ou en pleurer ! Mourad si tu me lis je connais un très bon psychotérapeute j’ai son tel si tu veux
Lol, j’ai pensé à la même chose que toi: « Les Misérables » :rotfl:
Pourtant le journaliste ne lui demandait pas d’où il venait mais ça revient à chaque fois.. c’est usant 🙁
Il voulait ramener Isabelle sur la rade mourad.
ce qui aurait bien fait l’affaire de DREW 😛
Il faut y croire et je pense que les joueurs y croient. MB y croit mais il voit bien que ça va pas être facile, il envisage la défaite et il sait bien qu’il est attendu au tournant, que ça ferait plaisir à beaucoup de monde que le RCT perde, on verrait des titres comme la faillite du système MB, la fin des mercenaires… je pense pas qu’il ait besoin d’un psychothérapeute, madrague83, j’espère que tu écris ça avec humour parce que ce dont il a besoin, c’est de gagner.
je suis d’accord avec toi ce dont il a besoin c’est de gagner c’est ce qu’on lui demande ! quant à la psychothérapie bien c’était une boutade…..quoi que .. 😉
MOURAD , comme à son habitude à peur de perdre . Pour tous les autres matchs , cela était déjà à l’identique . Ce n’est nullement un reproche , car c’est avant tout humain . Oublions plutôt et faisons grande confiance à nos gros , par dessus tout . Eux par contre , ils s’interdisent de laisser passer qui que ce soit pour cette finale . Le Stade de France c’est Paris aussi , mais ils l’aiment toujours autant . Nos géants , eux , ils veulent arrêter et finir leur belle carrière avec le plus beau de leur trophée . ‘ Le Bouclier de Brennus ‘ 2015 . Car ce sera leur signature . Le seul adversaire qu’ils puissent redouter nous le connaissons fort bien , c’est ‘ eux mêmes ‘ .
Je suis d’accord avec mourad. On ne peut pas oublier nos origines. Ce qui,il veut dire, et il a raison de le répéter, c’est que nous sommes tous égaux, nés dans un milieu pauvre ou riche,la société doit nous donner toutes nos chances. Ce n’est pas du misérabilisme, c’est affirmer un des pivots de notre République, Égalité. Alors oui, le travail permet de sortir les gens d’un ghetto, et se rappeler d’où l’on vient, ce n’est pas écrire les Misérables.
Vive le RCT et merci Mourad.