Dans les colonnes de La Provence, le président Toulonnais Mourad Boudjellal se rappelle qu’en 2012, il était de passage à Twickenham, juste avant la finale de challenge Européen du RCT contre Biarritz.

Il affirme avoir été admiratif devant l’Ulster et le Leinster, qui étaient qualifiés pour la finale de la Coupe d’Europe, lors de cette année. Extrait:

« De mon établissement, en ouvrant une porte, puis une deuxième, je m’étais retrouvé en loges à Twickenham avec un stade vide et à moi, à 100 %. C’était magique. J’avais vu les entraînements du capitaine de l’Ulster, puis du Leinster. J’étais même descendu sur le bord de la pelouse, car j’étais fasciné. En observant ces joueurs, je m’étais dit : ‘C’est donc ça des finalistes de H Cup, c’est balèze. Le jour où on est là, c’est qu’on est forts.' »

Le président Varois précise que le Challenge Européen était un premier pas vers la Coupe d’Europe, à l’époque. Extrait:

« À travers l’Amlin Cup, on avait eu un avant-goût de la saveur de ce genre de compétition : il n’y avait pas les logos de la H Cup, mais ça parlait étranger. Ça donnait envie, c’est sûr. »

Mourad Boudjellal se remémore ensuite lorsqu’il a réussi à qualifier le Rugby Club Toulonnais en Coupe d’Europe, pour la première fois, en 2010. Extrait:

« Notre qualification, en 2010, avait été officialisée à l’issue d’un match contre Bayonne, à Mayol, auquel le prince Albert avait assisté. À ce moment-là, je m’étais dit que je serais le premier président à avoir emmené le RCT en H Cup. Jusqu’ici, cette coupe d’Europe, c’est quelque chose que l’on voyait à la télé. C’était un grand sentiment de fierté, mais qui semblait improbable. »

Puis le président du RCT se rappelle de cette première participation, dans la poule notamment du Munster et des Ospreys. Extrait:

« Pour l’histoire, on avait d’abord tenu à remporter notre premier match face aux Ospreys (19-14). Mais on avait découvert le haut niveau au Munster. Quand je suis arrivé là-bas, j’ai vu toute une ville habillée aux couleurs de la coupe d’Europe. Ça m’avait épaté. Le professionnalisme de ce club aussi. Durant ce match, j’avais eu le sentiment de lire une BD d’Astérix. Après cette bataille, nous étions les Romains rossés par les Gaulois (45-18). C’est ce jour-là que le RCT actuel est né car j’avais vu qu’il y avait encore beaucoup de choses à faire si l’on voulait passer à l’étage au-dessus. »

Enfin, il fait un bond en avant et évoque le quart de finale contre le Leinster, l’année dernière à Mayol. Extrait:

« Notre quart face au Leinster à Mayol, c’était terrifiant, car on avait affaire à une équipe qui battait tout le monde. Le Munster avait été tout aussi effrayant à Marseille. Aujourd’hui, mon état d’esprit, c’est de prendre tout ce qu’il y a à prendre tant que c’est possible, se projette le président, car je pense que, très vite, ça sera beaucoup plus compliqué… »