Mourad Boudjellal revient sur l’année 2013 du Rugby Club Toulonnais

Mourad Boudjellal revient sur l’année 2013 du Rugby Club Toulonnais

Le jeudi 23 janvier 2014 à 11:55 par David Demri

5 Commentaires

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TOULON_BOUDJELLAL_010611Le président Toulonnais Mourad Boudjellal est revenu, lors d’un entretien accordé au magazine Rugby Infos Toulon, sur une année 2013 riche en émotions, marquée notamment par la victoire en finale de la H-Cup, mais aussi la défaite en finale du Top 14 privant le RCT d’un doublé historique.

2013 vient de s’achever, quelle a été votre plus grande émotion cette année ?

Fatalement, c’est la finale de la H-Cup la seconde où mon responsable sécurité était dans le taxi avec moi et lâche le téléphone qui était relié avec un stadier. Il tombe en larme et il me dit: « on est champions d’Europe ! ». Il y a aussi le retour à Toulon le lendemain de la finale perdue. Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde. Ça me paraissait surréaliste. C’était de la science-fiction !

Avec du recul, ne regrettez-vous pas de ne pas être resté dans le stade lors de la finale de la H-Cup ?

Non parce que lorsque je regarde les quinze dernières minutes, j’ai du mal à les supporter. Physiquement, c’était une douleur, j’avais mal. J’étais arrivé au-delà de ce que je pouvais supporter. Donc je pensais que ça ne servait à rien de risquer ma santé. Je me suis dit: « je coupe le portable et je le rallume dans 20 minutes ». Si j’ai mille messages, ça veut dire qu’on est champions d’Europe. Si je n’en ai pas, on a perdu. Mais je m’évitais un moment de souffrance.

Vous avez revu la finale et la souffrance est la même alors que vous connaissez le résultat ? 

Les quinze dernières minutes sont toujours aussi insupportables. Donc je ne m’imagine même pas si je les avais vécues en direct. Il aurait fallu m’évacuer sur une civière.

Finalement, ça pourrait presque être un moment négatif. En avez-vous vécu d’autres durant cette année 2013 ?

Oui, la finale de Top 14. Mais aussi la période du mouradthon. J’ai reçu quelques courriers où l’on me chambrait. Mais j’ai reçu aussi pas mal de courriers racistes. Ça m’a énervé. D’ailleurs, je reçois beaucoup moins de dons pour le mouradthon.

2013 est-elle votre plus belle année depuis que vous êtes à la tête du RCT ?

Oui car il y a un titre. La dernière fois, c’était un titre de Pro D2. En terme de résultats, c’est la plus belle année. Mais il reste un gout amer car on a perdu la finale du Top 14. Il aurait fallu que ça se passe en sens inverse. Mais Castres a bien joué le jeu. Les Castrais ont lâché la H-Cup comme chaque année, nous, on a tout joué à fond. Ils ont pu gérer alors que nous, de notre côté, nous n’avions plus rien dans le réservoir.

Ça peut vous donner des idées pour cette saison ou les suivantes ?

Non. Mais ce qui est injuste, c’est qu’on a joué le jeu en H-Cup et qu’on a fait gagner de l’argent à tous les clubs. Et puis on a été considéré comme le gros et Castes le petit. C’est injuste et totalement faux. Même le président de la république est entré dans le jeu. C’est finalement un peu le symbolique de ce que je dénonce dans le rugby: les gros qui jouent au petit pour dire qu’ils ont du talent.

On vous a beaucoup entendu cette année. Finalement, si Toulon avait été champion, vous aviez fait le pari de ne plus critiquer les instances pendant un an. Ça aurait été dommage. Finalement, il y a quand même un peu de positif dans cette défaite en finale du Top 14 ?

Oui, enfin ce que je remarque surtout, c’est que petit à petit, tout ce que je dis depuis longtemps, certains commencent à le dire. Le dernier en date s’appelle René Bouscatel. Un président qui a beaucoup amené.

Ça vous incite encore à continuer et à parler encore plus ?

Oui. C’est vrai que je parle beaucoup. Mais à part les médias, vu que je ne suis pas élu, je n’ai rien d’autre pour me faire entendre. C’est donc ma façon d’exercer ma pression. Car dans le rugby, ils veulent tout partager: les recettes etc… sauf le pouvoir. Ceux sont les mêmes qui l’ont et ils ne le partagent pas. Si je parle beaucoup aussi, c’est parce qu’il y a des décisions de prises qui pourraient m’être préjudiciables. Il y a des présidents, s’il y a des problèmes, ils s’en vont du jour au lendemain et ça leur coûte zéro ! Moi, ça me coûterait de l’argent. Je parle à la hauteur de mes investissements. Mais mon message commence à passer. Je dénonce des choses avec mon ton et mon style, mais tout n’est pas faux.

Vous ne changerez donc pas en 2014 ?

Non, surtout s’il y a les mêmes règles et les mêmes personnes. J’ai l’intention qu’elles partent avant moi. On va essayer !

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5 Commentaires

  1. Genty83 23 janvier 2014 at 12h- Répondre

    Sacré mec!!! Parfois irritant mais aussi tellement attachant et lucide ( quand il ne parle pas sur le coup de la colère )

  2. Vico 23 janvier 2014 at 12h- Répondre

    Loin de moi l’idée de dire qu’il a toujours raison. Mais ou serait le RCT sans lui ??? Il en fallait une sacrée paire pour faire ce qu’il a fait !

  3. Valescure220 23 janvier 2014 at 13h- Répondre

    attention MOURAD , quand on tape sur des murs on finit par se faire mal, et certains murs sont des blockhaus…donc indéboulonnables…hélas

  4. Georges 23 janvier 2014 at 13h- Répondre

    :-* :yes: …Un Grad Président MOUMOU…a pris le club aux portes de la Fédérale pour le conduire sur le toit de l’Europe..et lui assurer une pérennité certaine..s’il n’avait existé..il eût fallu l’inventer…épicétou…ALLEZ TOULON…