L’un des membres de l’association des Fils de Besagne a interpellé Mourad Boudjellal, ce mercredi soir, sur un sujet qui revient très fréquemment sur internet depuis plusieurs années désormais: à savoir le respect envers le supporter et l’attachement des supporters à certains joueurs souvent mis à la porte.

Le président Mourad Boudjellal a répondu dans la foulée. A lire ci-dessous:

Vous nous avez expliqué la situation du club et il y a des contraintes. Vous nous avez expliqué les décisions que vous deviez prendre de façon assez froides car cela nécessite de la hauteur. Par contre, du côté du supporter qui vit sur l’émotion, ces-derniers temps, on a aussi besoin de joueurs à forte émotion, des joueurs qui dégagent quelque chose pour les supporters. On a perdu beaucoup de monde dans les travées de Mayol car on avait aussi l’impression que, parfois, ça devenait un peu l’auberge Espagnole avec des joueurs marketing comme Ben Barba ou Radradra. Ce sont des mecs qui ne sont pas encore arrivés qui veulent déjà partir. Le truc, c’est qu’ils n’auraient même pas dû venir par rapport à la problématique des JIFF par exemple.

« Sur Semi Radradra, je vais être très clair: s’il veut partir, il part de suite. J’ai lu ses déclarations dans la presse, et le mieux c’est qu’il ne vienne pas ! Après, il faut savoir que nous avons changé beaucoup de staff la saison dernière et chacun avait ses joueurs. Et chaque staff ne faisait pas jouer les joueurs d’un autre staff. Quand Fabien Galthié est arrivé, il a fait le ménage et il ne m’a pas demandé de garder Ben Barba. Pour Maxime Mermoz, ça s’est fait avant. Maxime Mermoz est quelqu’un de bien. Mais il y a aussi des critères que l’on prend en compte et que les supporters ne connaissent pas: c’est la vie dans le groupe. Il y a des joueurs qui sont compliqués à gérer car ils ne sont jamais contents. Dans le groupe, il faut que tout le monde soit positif, que tu joues ou que tu ne joues pas. Il y a des joueurs qui ne sont pas dans cette optique-là. La saison dernière, on a commis deux erreurs. Parfois, les supporters faisait des milliers de kilomètres pour l’équipe, et les joueurs ne sont pas allés les saluer. Je pense au match contre les Saracens notamment. J’ai déjà expliqué que c’était suite à la déception de la défaite et que les joueurs ne se sentent pas de recevoir des applaudissements car ils ont honte. Puis à la fin des matches à Mayol, on a plus l’impression que les joueurs des deux équipes sont contents de se retrouver plutôt que de respecter le public. Cela fait partie du travail du staff. Mais on a aussi des mecs qui ont envie de participer à un projet et de partager des émotions avec le public. »