Mourad Boudjellal : « Quand le Racing ou le Stade-Français gagnent une finale, on n’a pas peur d’avoir une émeute »

Mourad Boudjellal : « Quand le Racing ou le Stade-Français gagnent une finale, on n’a pas peur d’avoir une émeute »

Le vendredi 21 mai 2021 à 9:36 par David Demri

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L’ancien président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer son aventure vécue avec le XV de la Rade.

Ce-dernier explique dans un premier temps avoir été en avance sur tout le monde en optimisant le Salary Cap.

Il précise d’ailleurs avoir toujours trouvé le Salary Cap stupide. Extrait:

« Avec René Bouscatel, on s’entendait bien. Mon problème, c’est que ma montre n’était pas à l’heure. J’étais en avance sur mon temps. Le Salary Cap, j’ai pas exemple toujours trouvé ça stupide. Moi, ce qui m’intéressait, c’est la façon dont le budget était fait. Quand il est fait d’économie réelle et d’entrées au stade, il crée de l’engouement et donc, de la richesse collective. Un mécène, il ne crée aucune richesse collective. Le rugby, il a besoin de ça. »

Il précise d’ailleurs n’avoir jamais triché avec le Salary Cap mais l’avoir simplement optimisé. Extrait:

« On a toujours dit que je trichait avec le Salary Cap. Certains voulaient se faire Boudjellal. Or, je n’ai jamais fait que de l’optimisation. Certains règlements qui existaient à l’époque facilitaient ce genre de choses. D’autres clubs faisaient pareil, mais en France dès que tu gagnes, c’est suspect. »

Il se rappelle d’ailleurs que les victoires du RCT lui permettaient de négocier des contrats à la hausse avec des partenaires. Extrait:

« J’avais beaucoup mis dans les contrats des bonus pour nos partenaires en cas de succès. J’avais quasiment 1,5 million d’euros de bonus. Ce n’est pas rien. Plus tout le merchandising autour. Pour la première victoire, on a vendu 26 000 tee-shirts « Toulon champion d’Europe » en une journée. Puis le maillot avec une étoile sur le cœur, tu le vends plus facilement. Lors de la première finale de Coupe d’Europe, Jacques Rivoal, qui est aujourd’hui le patron de France 2023, était présent. A l’époque, il était Directeur Général de Wolskwagen. On discutait avant la finale du prix du partenariat maillot pour la saison suivante. Après le match, Bernard Laporte est allé le voir pour lui dire : « voilà, c’est plié, le maillot n’est plus à vendre. Ou alors, c’est deux fois le prix. » »

Pour conclure, il envoie un petit tacle au Stade-Français et au Racing 92. Extrait:

« Quand le Racing ou le Stade-Français gagnent une finale, on n’a pas peur d’avoir une émeute. La police n’est pas inquiète. Or, le sport est une entreprise de spectacle. On est juste là pour faire rêver les gens. D’ailleurs, René, je souviens de toi après une victoire du RCT à Ernest-Wallon : je t’avais vu passer à la réception d’après-match, tu étais comme un zombie… On aurait dit que le monde s’était écroulé autour de toi. »

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1 Commentaire

  1. Sud Ouest 21 mai 2021 at 18h- Répondre

    C’est du rechauffé