Interrogé dans les colonnes de Var-matin, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal est revenu sur la victoire du RCT contre les Wasps, dimanche dernier.

Il affirme dans un premier temps être heureux de la belle audience réalisée sur France 2. Extrait:

« J’ai vu qu’on a fait 3 millions de téléspectateurs sur France 2 contre les Wasps. Le PSG ne les fait pas sur Canal +. Et on n’a même pas comptabilisé l’audience de BeIn Sports et de BT Sport. C’était bizarre car a force de gagner cette Coupe d’Europe, on a l’impression qu’elle nous appartient. On la rendra sûrement un jour, mais bon. C’était encore plus bizarre quand on a marqué parce que c’est rare de gagner un match qualificatifs dans les arrêtes de jeu. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à une action et je n’en veux à personne, mais ça m’a rappelé une finale de Top 14 où en fin de match on fait un en-avant qui nous coûte le titre de champion de France. »

Il rappelle également que le RCT est toujours attaqué sur tous les fronts, et notamment sur le salary cap. Il en a marre. Extrait:

« On est quand même beaucoup attaqués. J’ai très mal vécu qu’on soit encore attaqué sur le salary cap après avoir gagné à Clermont. Quand l’ASM est venu gagner à Mayol, on a dit bravo ! Ils ont été meilleurs que nous ce jour-là, on a été meilleur cette année. Mais on ne peut pas dire qu’on est des tricheurs. »

Par ailleurs, il rappelle que le RCT est le club de rugby qui génère le plus d’audience télé en France. Selon lui, il n’est pas normal que le club Varois touche autant que les autres clubs. Il demande davantage. Extrait:

« Aujourd’hui, on est générateur de recettes pour le Top 14. On remplit tous les stades à l’extérieur. Il serait intéressant d’ailleurs de publier un classement des affluences à l’extérieur. On a les meilleures audiences ce qui nous fait jouer le dimanche et génère des frais supplémentaires car tout le monde est payé double, mais on ne nous donne pas plus qu’aux autres. Au lieu de nous dire merci, on vient nous chercher des poux dans la tête. Au football, la ligue a bien compris qu’il valait mieux caresser le PSG plutôt que de lui taper dessus. Au bout d’un moment, on dit: si vous ne voulez plus de nous, on peut faire autrement. On a fait une demande officielle. Si demain, quelqu’un d’autre veut de nous, on ira regarder. J’ai repris un club de rugby et je me suis demandé ce qui était bon pour mon club. Il faut qu’à la fin du mois et de l’année, je puisse payer les salaires. On ne m’a pas dit qu’on devait travailler pour l’intérêt national ou international. »