L’ancien président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal s’est longuement confié lors d’un entretien accordé à l’ancien joueur du RCT : Mehdi Merabet.

L’ancien pilier du XV de la Rade a créé une chaine Youtube intitulée FeedBack dans laquelle il reçoit régulièrement des personnalités du monde du sport.

Il y a quelques jours, c’était au tour de Mourad Boudjellal de répondre aux questions de Mehdi Merabet.

Au cours de cet entretien, Mourad Boudjellal a raconté quelques anecdotes.

Il ne le cache pas : le fait d’être président du RCT lui a fermé quelques portes.

Il explique pourquoi. Extrait:

« Le fait d’être président, ça te ferme des portes car tu es clivants. Les mecs qui réussissent en politique, c’est du consensuel et des gorges profondes. S’ils sont là, c’est qu’ils ne contrarient jamais personne car ils veulent réussir. C’est pareil dans le monde du rugby : certains se font élire car ils sont consensuels. Ils ne disent pas ce qu’ils pensent. »

Il revient ensuite sur son expression qui a fait le buzz : « la s*d*mie arbitrale ». Il explique avoir été furieux lors de la défaite de son équipe concédée contre Clermont, à Saint-Etienne, en 2010. Extrait:

« La seule chose que je regrette, c’est que « s*d*mie arbitrale », ça m’a apporté une certaine notoriété que je ne voulais pas (rire). Souvent on me cite pour cette expression, mais ce n’est pas une expression vulgaire car c’est dans le dictionnaire. J’aurai pu ne pas la sortir mais je le pensais vraiment, on sortait du match de Saint-Etienne où personne ne peut dire qu’il y a essai de Clermont.

On s’est fait enfler ! A la mi-temps, on a gagné le match. Je le vois dans les yeux des Clermontois. Puis tu as un arbitre qui te les remet dans le match avec une facilité ! C’était incroyable, c’était même grossier de le faire comme ça. Donc j’ai pété un câble car j’ai vu mes joueurs dans le vestiaire qui avaient la tête basse car ils savaient qu’on les avait volé ! J’ai dit ce que je pensais à ce moment-là.

Mais j’ai quand même pris un moment plaisir dans la commission de discipline. J’avais demandé à chacun si pour eux le mot « s*d*mie » était une insulte et s’il la pratiquait. Donc j’ai fait un tour de table. C’était assez amusant. C’était rigolo. »

Il précise être désormais en bon terme avec Pierre-Yves Revol et Pau Goze, les deux anciens présidents de la Ligue Nationale de Rugby. Extrait:

« Mais après, j’étais en bagarre avec Revol puis j’ai sympathisé avec lui. C’est quelqu’un que j’apprécie même si nos relations n’ont pas bien commencé. Mais aujourd’hui, c’est quelqu’un que j’apprécie. Il m’a même appelé une fois ou deux pour me demander des opinions sur des gens. 

Même Paul Goze. On s’est mis sur la gueule comme pas possible, mais finalement on s’est fait une partie de rigolade ensemble. C’est un spécimen ! Il m’a expliqué toutes les embrouilles que je leur faisais dans les règlements. On s’est marré car pour eux j’étais un extra-terrestre. Mais c’était une période de ma vie, je ne la regrette pas, je ne regrette pas d’avoir fait ce que j’ai fait.