Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a expliqué pourquoi il n’a pas souhaité délocaliser le quart de finale Européen au stade Vélodrome de Marseille.

Extrait:

Pour quelles raisons ce quart se joue à Mayol et non pas au Vélodrome ?

Je gagnerai plus d’argent à Marseille avec une recette billetterie plus importante de 15 %. Je dois laisser sur le carreau quasiment 1 million d’euros. Le quart de finale appartient à Toulon. Ce genre de match a une dimension européenne voire mondiale. Il est diffusé dans 120-130 pays dans le monde. J’ai envie que sur les matchs à grande diffusion planétaire, on voit Toulon. C’est donc indispensable que ce match se déroule à Toulon. Comment imaginer de ne pas avoir fait découvrir à l’Europe le stade Mayol ?

Une manière de payer votre quote part à la collectivité ?

Mais on ne m’impose rien. C’est un véritable choix de ma part. Je serai mal à l’aise aujourd’hui qu’une rencontre
aussi importante se joue ailleurs qu’à Toulon. Ça viendra peut-être l’an prochain si avec les travaux du stade Mayol, nous ne pouvons pas atteindre le minimum de 15 000 places. Il y a des clubs au passé prestigieux qui n’en ont pas joué ou vont jouer leur premier. À Toulon, nous nous sommes habitués au foie gras alors qu’il y a encore quelques années en arrière, nous n’avions même pas de pâté !

Derrière, toute la ville en profite. 

Je suis le seul vrai président JIFF car je suis le seul à être né dans ma ville. Je suis redevable vis-à-vis des miens. Un quart de finale, c’est quand même une ambiance exceptionnelle. C’est magnifique de voir les rues de Toulon en fête remplies de supporters rouge et noir sympathisant avec les Anglais et les Irlandais ! Un quart de finale à Nice ou à Marseille, ça serait impersonnel car ce sont des villes beaucoup plus grandes.

Source: Midi Olympique