Interrogé dans les colonnes de La Provence, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a détaillé les différences majeures entre le RCT et le club Auvergnat.

Il estime notamment que l’ASM est dirigé par un président délégué qui n’investit rien, contrairement au RCT qui est dirigé par un président physique qui met tout ce qu’il peut. Extrait:

« Quand on avait battu les Clermontois chez eux, ils avaient estimé que l’on avait gagné parce qu’on ne respectait pas le Salary Cap. Depuis, ils se sont rendus compte qu’ils s’étaient inclinés parce qu’ils avaient surtout beaucoup de blessés. A l’époque, leur analyse n’était donc pas très bonne. Si cela pouvait leur apprendre à faire de bonnes analyses de leurs défaites, ils auront au moins gagné cela. Clermont a la richesse d’un Lorenzetti, voire bien au-delà, et l’engouement d’un Toulon. Ce club a les deux atouts: l’argent et la passion. L’ASM, c’est une culture différente de celle de Toulon. Le RCT est un club qui appartient à une personne physique. Celle-ci n’est pas milliardaire, mais elle met beaucoup, même ce qu’elle n’a pas. L’ASM, elle, appartient à Michelin. C’est un club dirigé par un président délégué qui ne cautionne rien et n’investit rien. Ce sont donc deux cultures différentes, mais elles sont toutes les deux respectables. En fait, on est un peu les O’Hara et les O’Timmins dans « Les rivaux de Painful Gulch ». Mais je n’ai pas la prétention de dire que mon modèle est mieux. Il est juste différent. C’est bien qu’il y ait des antagonismes en Top 14. Si on était tous pareils, on s’ennuierait. »