Depuis quelques mois, la ferveur a diminué du côté de Mayol. Les chants se font de moins en moins, les supporters arrivent au stade de plus en plus tard, le taux de remplissage du stade diminue de semaine en semaine, sauf pour les grosses affiches comme celle d’aujourd’hui face à Clermont.

Interrogé dans les colonnes de Var-matin, le président du RCT, Mourad Boudjellal estime que plusieurs raisons justifient cette baisse de ferveur. Extrait:

« C’est vrai que l’engouement n’est plus le même. Je ne dis pas qu’il faut perdre pour qu’il revienne, mais il faut apprendre à travailler différemment. Comprendre qu’il y a une vraie compétition. Avant, être dans les six premiers, c’était un exploit. Aujourd’hui, c’est une évidence. Ce qui avant était un truc à l’arraché est devenu banal. Mais c’est une période normale dans la vie d’un club, on passe du stade de l’enfance à l’âge adulte. Et puis on a aussi une saison un peu compliquée avec beaucoup de têtes de série qui sont parties et pas mal de blessures. Les gens venaient voir une équipe dont ils savaient qu’elle ne serait pas la même en seconde partie de saison. Il y aussi les travaux, tout le monde se dit « année de travaux, année de transition ». Puis ce ne sont pas les mêmes matches, pas les mêmes affiches. Le 13 novembre nous a fait très mal. Faire venir des gens au stade alors qu’ils ont leur sécurité en tête, c’est compliqué. Moi-même à la descente du car, je me suis dit souvent, pourvu qu’il n’y ait pas un dingue… Ensuite, la crise est très dure et notre département n’est pas épargné. Après, on a aussi eu des horaires pourris. Tous nos matches de Top 14 sont diffusés sur Canal + et tous nos matches de Coupe d’Europe sur France Télé. On a eu des horaires à 21h, des matches le dimanche, c’est dur. »

Enfin, Mourad Boudjellal promet une baisse des prix des places lorsque le stade Mayol passera à 18 000 places, ainsi que la fin des délocalisations dans trois ans. Extrait:

« On a toujours dit que le chiffre d’affaires serait le même à 18 000 places qu’à 15 000 places. Je ne ferai pas de plus-value sur les places. Je m’y suis engagé, il y aura mécaniquement une baisse des prix des places à Mayol et il n’y aura plus une seule délocalisation. Il y en a eu trois cette saison, il y en aura deux la saison prochaine, puis une sur la saison suivante et après plus une seule. »