Lors d’un long entretien accordé sur les ondes de Sud-Radio, l’ancien président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a évoqué sa décision de quitter le club Varois.

Dans un premier temps, l’ex-patron du RCT affirme ne plus du tout se rendre au Stade Mayol. Il apprécie désormais de regarder les matches du RCT devant sa télévision. Extrait:

« Je ne vais plus au Stade Mayol donc je vais vivre le match devant ma télévision. Et finalement, je me rends compte que ce n’est pas mal devant ma télé car on y voit mieux et il y a les ralentis, même si on sait que l’arbitre ne se trompe jamais donc les ralentis ne sont pas utiles. Je vois tout cela à la télévision et je laisse le nouveau président profiter pleinement du Stade Mayol. »

Concernant sa décision de quitter le club Varois, il explique avoir fait son temps à la tête du RCT et avoir remporté tous les trophées. Il précise avoir préparé son départ pendant un an et demi. Extrait:

« J’ai pris ce que j’avais à prendre dans le rugby et j’ai envie de prendre des choses ailleurs désormais. C’est un choix de vie de se dire : est-ce que je vais essayer sans arrêt de gagner ce que j’ai déjà gagné et la réponse était non. C’est quelque chose qui était préparé depuis un an et demi. Je savais pertinemment que chaque jour me rapprochait de la fin. Quand vous avez un actionnaire minoritaire qui vit les matches plus intensément que vous, ça veut dire que vous êtes un peu parti de cette histoire. Je ne pouvais plus supporter cette émotion-là de toute manière. Les matches étaient très durs pour moi. C’était une véritable souffrance et j’avais envie d’arrêter cette vie où vos joies et vos peines dans la vie, dépendent d’un résultat sportif et c’est totalement stupide. Vous êtes de bonne humeur si vous avez gagné et de mauvaise humeur si vous avez perdu. Toute votre vie est liée à des résultats sportifs. Un jour, je me suis levé en me disant que je ne pouvais pas, avec le temps qui me reste à vivre, continuer à vivre comme cela. »

Pour conclure, Mourad Boudjellal estime qu’il aurait peut-être dû partir plus tôt : lors du doublé Coupe d’Europe / Top 14 réalisé en 2014. Extrait:

« J’aurais certainement dû partir un peu plus tôt, peut-être sur le doublé. Car quand vous avez fait le doublé, vous voulez faire quoi de plus ? Le triplé peut-être ? Le problème est que j’ai tout gagné en tant que président et très vite. Donc c’est compliqué d’avoir le même entrain pour revivre ce que vous avez déjà vécu. Quand vous avez passé 5 ans avec Bernard Laporte, ça vous marque (rire). Bernard Laporte, il n’y en a qu’un seul. »