Lors d’un entretien accordé à Rugbyrama, l’ancien président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal est revenu sur l’erreur de l’arbitre Jérôme Garcès lors de la demi-finale de Top 14 de 2010 contre Clermont, à Saint-Etienne.

Ainsi, l’ancien patron du RCT avoue ne pas avoir vu l’en-avant de Davit Zirakashvili depuis le bord de la pelouse.

Cependant, il estime que l’arbitre aurait dû prendre en compte la colère  de Felipe Contepomi, un joueur qui râle rarement. Extrait:

« Sur l’action de l’essai de Zirakashvili, pour être très honnête, je n’ai pas vu l’en-avant en direct. Seulement, ce qui m’a fait penser qu’il y avait un truc qui clochait, c’est l’attitude de Felipe Contepomi. Ce joueur, c’est un gentleman, un mec réglo. Je le connaissais suffisamment pour savoir que ce n’était pas un menteur. J’ai donc moi aussi espéré que l’arbitre fasse appel à la vidéo. C’était quand même une demi-finale de Top 14, pas le challenge Orangina du début de saison. Quand je pense qu’on l’utilise parfois sur des matchs amicaux… Jérôme Garcès était à l’époque un jeune arbitre. Mais à sa place, en voyant le comportement d’un garçon comme Contepomi, je me serais forcément posé des questions et j’aurais demandé la vidéo pour ne pas faire de connerie. Mais non ! »

Mais ce qui a surtout énervé Mourad Boudjellal, c’est que Jérôme Garcès n’ait pas reconnu son erreur d’arbitrage à l’issue de la rencontre. Cela l’a rendu totalement fou. Il s’est même demandé si l’arbitre ne s’était pas volontairement trompé pour faire gagner les Auvergnats. Extrait:

« Je suis pourtant de ceux qui pensent que les arbitres ont le droit de faire des erreurs. Mais ils ont aussi le droit de s’excuser. Je me souviens de Monsieur Rebollal, après un match contre Perpignan, qui m’avait dit : « Je suis désolé, je vous ai arbitré comme un cochon. » Ça, c’est la classe. Ce qui m’a donc le plus choqué, c’est qu’après la rencontre, Jérôme Garcès n’est même pas venu s’excuser alors qu’il avait très bien vu les images qui tournaient en boucle à la télévision. C’est ce qui m’a fait péter un plomb bien plus tard… Je me suis dit : « S’il ne s’excuse pas, c’est peut-être que, finalement, c’est volontaire. » Surtout qu’il y a eu une autre erreur sur un coup de pied de Wilkinson, où lui et ses assesseurs ont inventé le poteau sortant. »