Pour la deuxième année consécutive, le stade Ernest-Wallon sera à guichets fermés pour la venue de Toulon. Y voyez-vous une forme de reconnaissance pour votre club ?

C’est plutôt une reconnaissance pour Toulouse de réaliser de telles affluences. Toulouse a un vrai public de rugby. C’est une ville de rugby. Pour nous, c’est un honneur de jouer dans ce stade Ernest-Wallon qui affiche complet.

Regrettez-vous de ne pas jouer au Stadium ? (ndlr : il est réservé pour TFC-Lens).

 C’est vrai que j’aurais bien aimé jouer au Stadium. Cela aurait fait trois stades de légende de suite après nos déplacements à Limerick (Munster) et au Stade de France (Stade Français). Mais j’aime beaucoup ce stade Ernest-Wallon. On y avait gagné l’an dernier mais on n’y gagnera pas tous les ans. L’an dernier, après la victoire, je suis resté dîner à Toulouse parce que ce n’est pas souvent qu’on peut dîner à Toulouse en tant que vainqueur.

Après cette victoire, on vous a vu verser quelques larmes. Cela reste-t-il votre meilleur souvenir sportif ?

Oui gagner à Toulouse, c’était magique. Cela équivaut presque à gagner un titre. Il y a ceux qui ont gagné à Toulouse – et ils ne sont pas nombreux – et il y a les autres…

Dans vos propos, on sent beaucoup de respect pour ce club ?

Oui parce que le club de Jean-René Bouscatel reste un exemple pour son sérieux, pour la montée de son économie, pour ses résultats.

Pensez-vous que votre équipe soit capable de réitérer un tel exploit ?

Non, on n’a pas beaucoup d’illusions. On va essayer de ne pas prendre une volée. Toulouse est actuellement en pleine bourre. Nous allons essayer d’être dignes. Certains m’ont dit que Toulon était le chat noir de Toulouse mais je crois que la malédiction va prendre fin samedi.

Cela ressemble à du bluff. Parce qu’en plus, vous vous déplacez trois fois consécutivement (Stade Français, Toulouse puis Perpignan) et que vous avez déjà perdu une fois…

Non, non je n’ai pas prévu de prendre le bonus défensif à Toulouse. Si je devais parier, je ne parierai pas sur Toulon sur ce coup-là.