Mourad Boudjellal explique pourquoi, selon lui, le recrutement du RCT connaît beaucoup d’échecs

Mourad Boudjellal explique pourquoi, selon lui, le recrutement du RCT connaît beaucoup d’échecs

Le lundi 6 mars 2023 à 10:58 par David Demri

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Dans sa longue interview donnée au podcast « les Causeries de la Rade », Mourad Boudjellal revient longuement sur son expérience au RCT, et analyse les performances sportives du club.

 

Il s’étonne notamment de la faible réussite des recrues depuis quelques saisons, et propose quelques éléments de réponse.

 

Extrait :
« Si on retire les joueurs que j’ai signés, quels sont les joueurs qui ont apporté une grosse plus value ? Quels sont les joueurs qui portent l’équipe à bout de bras cette année ? Gigashvili, Brian Alainu’uese, je les ai signés. Charles Ollivon, Facundo Isa, Baptiste Serin, Duncan Paia’aua, Gabin Villière… Pour moi, si on enlève ces 8 joueurs, y a plus d’équipe. Les seules véritables valeurs ajoutées sont des joueurs qui étaient là avant 2020. Pourquoi ? Il faut s’interpeller, alors qu’on met un pognon fou. Dans le recrutement, je vois de bons joueurs, mais pourquoi ne sont-ils pas de grosses valeurs ajoutées ? Waisea, je pensais qu’il allait être une valeur ajoutée hallucinante pour le club. Dan Biggar, c’est un bon joueur. Mais on connait les Gallois, surtout une année Coupe du Monde. Peut-être que s’il arrête la Sélection l’an prochain, ce sera différent. Mais là on prend un intermittent du spectacle avec le Tournoi des 6 Nations et la Coupe du Monde. On a connu un Gallois (Rhys Webb) qui a préféré être remplaçant contre une Province que jouer une demi-finale du TOP14, et Dieu sait qu’on en avait besoin. La sélection nationale passe avant tout. Ce n’est pas le médecin du club qui le gère, c’est le médecin de la sélection nationale. Il va lui dire « cette semaine t’as mal car la semaine prochaine t’es appelé avec le Pays de Galles, donc tu te reposes ». C’est culturel. »

Quand il est interrogé sur les raisons de cette faible réussite ces dernières saisons, il estime que le club ne donne plus envie aux joueurs de venir à Toulon : « Peut-être qu’il faut une personne qui impulse l’énergie et prenne les décisions. Moi à l’époque, c’était oui ou non. Lors de mes derniers mois, je me suis rendu compte que pour prendre une décision il fallait 2 ou 3 mois. Et du coup, il y a trop de joueurs qu’on laissait passer. Et il y a aussi l’envie. Le joueur, il sent votre envie, le message que vous lui faites passer. Si vous ne lui faites pas sentir que c’est vous qui avez le plus envie, c’est compliqué pour le recruter… Après il reste la surenchère, ça, ça existe toujours. Mais le joueur ne vient pas pour de bonnes raisons. »

Retrouvez l’intégralité de l’entretien ici.

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