Mourad Boudjellal explique pourquoi il a cédé le RCT à Bernard Lemaitre : « C’était de la souffrance, de la douleur ! »
Mourad Boudjellal explique pourquoi il a cédé le RCT à Bernard Lemaitre : « C’était de la souffrance, de la douleur ! »
Le mercredi 19 mars 2025 à 11:23 par David Demri
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L’ancien président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal s’est longuement confié lors d’un entretien accordé à l’ancien joueur du RCT : Mehdi Merabet.
L’ancien pilier du XV de la Rade a créé une chaine Youtube intitulée FeedBack dans laquelle il reçoit régulièrement des personnalités du monde du sport.
Il y a quelques jours, c’était au tour de Mourad Boudjellal de répondre aux questions de Mehdi Merabet.
Au cours de cet entretien, Mourad Boudjellal est revenu sur son aventure avec le Rugby Club Toulonnais.
Il explique notamment à quel point il a souffert en étant président du RCT, de peur de décevoir les supporters.
Il ne le cache pas : chaque match était un calvaire pour lui. Extrait:
« Je suis né avec la pression, je me la mets tout seul. Ca fait partie de ma vie, j’ai appris à apprivoiser la pression. Je vis avec depuis tout le temps. Ca ne me dérange pas. Mais au niveau de la santé, tu prends des coups. Pour moi, le rugby c’était de la douleur. J’aurai pu continuer contrairement à ce qu’il se raconte. J’avais plein de possibilités. On avait fait une mauvaise année mais j’avais plein de possibilités car c’était Toulon !
Mais c’était la souffrance des matches. Je me préparais un jour ou deux avant les matches car je savais que j’allais souffrir. Je partais car je ne pouvais plus. Je ne voulais pas décevoir et c’était dur. Je ne voulais pas décevoir tous ces gens qui étaient en tribune. Il y a pleins de moments que je n’ai pas apprécié. Toutes ces finales où les gens ont fait des kilomètres, je n’ai pas apprécié. La seule chose à laquelle je pensais, c’était que si on ne gagnait pas, j’allais les décevoir. Je ne pensais qu’à cela, c’était une vraie douleur. Je suis arrivé au sommet de la douleur que je pouvais supporter. Certains médecins m’ont même demandé d’arrêter d’aller au stade car je me bousillais la santé.
Puis c’était aussi la loterie. Tu peux perdre des millions. On y est arrivé quand même et je n’ai pas honte de ce qui a été fait. J’aurais pu faire mieux, mais j’aurais pu faire pire aussi. Je ne suis pas fier, mais je ne suis pas mécontent. J’ai pris du plaisir lors de la dernière minute de la finale au Stade de France lors du doublé, c’est tout. Une minute ce n’est pas beaucoup. Sinon je n’ai pas pris de plaisir. C’était de la souffrance, de la douleur. Il y a des matches, je suis arrivé et je suis reparti. Il y a des villes, je suis reparti avant le coup d’envoi car je ne me sentais pas. Je n’acceptais pas la défaite, et cette impuissance que tu as. Tu ne maîtrises rien !
Un match contre Lyon… Si on gagnait ce match contre Lyon… D’ailleurs on doit le gagner. Mais quelle déception. Puis tu te lèves un matin et tu te dis que tu as une vie de merde car tes peines et tes joies sont des résultats sportifs. Et c’est terrible quand tu te dis que tu as une vie de merde. C’était ma grande réflexion de dire que je jette ma femme et mes enfants quand j’ai perdu et je suis content quand j’ai gagné. Quand tu gagnes une finale, tu es plus heureux que lors de la naissance de ton gamin et quand tu perds une finale, tu es plus triste que si tu perds un proche. C’est stupide ces états. J’ai eu toute cette réflexion et j’ai bien compris que j’avais croisé quelqu’un qui avait besoin de notoriété et je lui ai passé la notoriété, feu ! »
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4 Commentaires
d’une honnêteté rare !
Et surtout l’argent.
Go Mourad tu peux être fier personne ne l’as fait avant sauf la mafia cassoulet mais ils sont hors catégorie niveau magouilles
Le Stade Toulousain est une asso.cia.tion. Il n’y a pas de mil.lion.naires ou de mill.iar.daires pour combler des dé.fi.cits.
Quand on vit de la cha.ri.té, on ne vient pas donner de leçons.
Et pour information, MB semble avoir le plus grand respect pour le ST. Prends exemple.