Interrogé par La Provence, Mourad Boudjellal fait un point sur la fin de saison du son club encore en lice sur deux tableaux.

La victoire contre Toulouse : 

« Il faut relativiser les choses, on a battu une équipe de Toulouse qui ne jouait rien. Le jour ou on battra le Stade Toulousain trois essais à un dans un match de qualification, je dirai que cela a une valeur. Il faut donc être assez pragmatique par rapport à ça. »

Le déplacement à Lyon : 

« Attention à Lyon. Le RCT est atypique et pour une équipe comme le LOU, battre Toulon serait une façon de redonner un peu de lumière à sa saison. Dominer le RCT est un challenge, on le sait. On joue des matchs de coupe chaque semaine et nous battre équivaut à remporter un trophée. Je redoute ce match pour d’autres raisons encore. Quand on est dans une période ou l’on se croit un peu trop beaux, j’ai remarqué que l’on a tendance à redescendre brutalement sur terre. Comment va-t-on cette nouvelle euphorie qui est née après la victoire contre Toulouse ? On va voir si on est capable de continuer sur cette dynamique et de ne pas retomber dans nos travers. »

Top 14 ou Challenge Européen ?

« Pour le moment, on n’a rien gagné. La crédibilité d’un club ne peut exister que si on remporte un trophée. On va aborder la finale du Challenge qui s’annonce très compliquée pour des raisons multiples et variées, dont l’une est la qualité de l’adversaire. Ensuite, si tout se passe bien contre Lyon, on devrait disputer un quart à domicile contre Montpellier ou le Racing-Metro ce qui ne sera pas évident non plus. Après, si on a la chance d’être encore en vie, on verra ce qu’il nous reste dans le moteur pour affronter l’une des deux meilleures équipes Françaises (Clermont ou le Stade Toulousain) à Toulouse. »

Toulon peut-il craquer ?

« Cela peut-être tout bon ou tout mauvais. On nous dit souvent que le RCT manque d’expérience commune. Alors, soit cette série nous permettra, justement, d’en avoir pour monter en régime, soit on explosera physiquement. De toute façon, il faut aborder ce qui nous attend comme une coupe du monde. On a cinq matchs en cinq semaines, on a 30-35 joueurs pour cette coupe du monde et on va essayer d’aller au bout. Il faut gérer comme ça. Pour y arriver, il faudra veiller à tout. Par exemple, la durée des déplacements va être réduite. En tout cas, si on gagne le Challenge Européen et qu’on se qualifie pour les demi-finales du Top 14, la saison est réussie. Tout le reste ne sera que du bonus. »