Le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal s’est exprimé en conférence de presse ce vendredi matin. Le patron du RCT a notamment évoqué la non-sélection de François Trinh-Duc avec Montpellier pour le match de ce week-end face à Toulon.

Bien évidemment, Mourad Boudjellal a souhaité défendre son futur ouvreur. Il rappelle que les joueurs n’appartiennent à aucun club et qu’il s’agit simplement de la loi du sport. Extrait:

« Je sais que Konstantin Mikautadze a signé à Montpellier. Ça m’a déçu car il est formé au club et il a moins d’ancienneté que François Trinh-Duc. Mais Mikautadze va sûrement jouer contre Montpellier ce week-end. Il n’est pas concevable aujourd’hui de ne pas accepter et de ne pas réaliser que l’on est sur une économie où les joueurs ne vous appartiennent pas. Des joueurs vont nous quitter, d’autres viennent me voir pour me dire qu’ils veulent partir: c’est la normalité des choses ! Certains joueurs sont contactés par d’autres clubs, et moi je contacte d’autres joueurs, c’est la loi du marché, c’est comme ça. On ne peut pas s’accaparer les joueurs. Le seul lien que nous avons avec les joueurs, c’est un contrat avec ses limites. Même lorsqu’un joueur vous fait la bise, je ne suis pas sûr qu’il vous fasse la bise aux prud’Hommes si demain ça ne se passe pas bien. C’est la réalité du monde. Il faut l’accepter. »

Selon lui, la présence de François Trinh-Duc sur la feuille de match n’aurait pas affaibli le MHR. Extrait:

« Je pense sincèrement que cela n’aurait pas affaibli Montpellier si François Trinh-Duc avait été sur la feuille de match. Je comprends moins bien le rugby que Jake White, mais je pense que c’est un compétiteur et qu’il a envie de gagner ce match. J’espère simplement que ce n’est pas parce que Trinh-Duc a signé à Toulon. »

Pour conclure, Mourad Boudjellal raconte une anecdote concernant François Trinh-Duc. Il explique notamment lui avoir fait une proposition indécente en 2013, chose que le joueur avait refusé pour poursuivre sa carrière à Montpellier. Extrait:

« Ce que je peux vous dire, c’est que j’ai rencontré François Trinh-Duc et Fulgence Ouedraogo il y a trois ans. On avait déjeuné ensemble et je leur avais fait une très très belle proposition. A l’époque, Montpellier n’avait pas la dynamique qu’ils ont aujourd’hui. Quand je dis très très belle proposition, c’est très très belle proposition, quasiment indécente ! C’était largement au-dessus de ce qu’ils gagnaient à Montpellier, mais vraiment largement. C’est-à-dire qu’ils s’enrichissaient vraiment par rapport à leur contrat à Montpellier. Les deux joueurs ont hésité et ils ont finalement refusé. Ils m’ont parlé de leurs attaches à Montpellier. François Trinh-Duc m’avait notamment dit qu’il ne pouvait pas quitter ce club malgré la grosse surenchère. Il m’avait dit que c’était son club, son sang, ses veines, et qu’il ne pouvait pas partir. Voilà, c’est tout ce que je peux dire sur ce dossier. »