Lors de la réunion entre les supporters du Rugby Club Toulonnais et le nouveau staff Varois, rapidement le sujet Liam Gill a été évoqué. Sous contrat avec le RCT jusqu’en juin 2018, ce-dernier a finalement été libéré cet été.

Ainsi, le président Mourad Boudjellal a justifié le départ de son joueur une nouvelle fois, expliquant diverses raisons de se séparer du joueur Australien malgré sa très bonne saison sous le maillot Rouge et Noir. Extrait:

« Il y a plusieurs raisons pour justifier le départ de Liam Gill. Tout d’abord, je ne remets pas du tout en question le talent de Liam Gill étant donné la saison qu’il a faite chez nous. Mais on a un salary cap et un budget à tenir. Le budget est difficile à tenir. L’histoire PUMA on l’a réglée. Mais on a un autre aléa et je ne sais pas si on pourra le régler: ce sont les matches du dimanche. C’est un problème que nous n’avions pas prévu et je souhaitais prévoir cela pour la saison prochaine. La saison dernière, on a joué 50% de nos matches à domicile le dimanche. Sur 50% de nos matches, on a une billetterie en chute libre et on ne vend plus d’hospitalité le dimanche. Un gros match à Mayol, c’est entre 50 000 et 100 000 euros d’hospitalité. Donc avec huit matches le dimanche, c’est environ 600 000 euros en moins. Aussi, le dimanche on paie le personnel double voire triple si on joue le 1er janvier à 21h00. Je suis donc obligé d’anticiper cela. On a ensuite regardé le besoin de joueurs. On a vu qu’en troisième ligne on n’est pas trop mal équipé avec Raphaël Lakafia, Jean Monribot, Facundo Isa, Charles Ollivon, Duane Vermeulen et Juan Martin Fernandez Lobbe. Ensuite, on a envie de recruter un deuxième ligne de haut niveau, donc il y a Samu Manoa qui va monter en troisième ligne. Par contre, derrière, on a perdu pas mal de joueur et il faut donc qu’on libère du Salary Cap pour pouvoir recruter au moins deux joueurs de classe mondiale. J’ai tout de même compris que Fabien Galthié allait avoir besoin de vitesse derrière et jusqu’à présent, ce n’est pas notre point fort. On a eu une opportunité économique concernant Liam Gill. C’était une très très belle opportunité et il fallait faire un choix: on l’a fait. Ce n’est pas un choix sportif mais économique. Quand Steffon Armitage est parti, tout le monde l’a oublié grâce à Liam Gill qui a fait une grosse saison. Je pense qu’on pourra oublier Liam Gill avec Jean Monribot car il fera une grosse saison. Enfin, on va avoir besoin d’avoir 14 JIFF sur la feuille de match la saison prochaine, et c’est impératif. Si on n’a pas 14 JIFF, c’est un retrait de points. Ce ne sont plus des amendes mais des retraits de points et c’est plus embêtant. »

Mourad Boudjellal en a profité pour préciser qu’il n’aurait pas laissé partir Liam Gill ailleurs qu’à Lyon. Extrait:

« Puis je l’ai laissé partir car c’est à Lyon et c’est un club ami. Si cela avait été dans un autre club, je ne l’aurais pas fait partir. »

Par ailleurs, le patron du RCT est certain que Liam Gill va, dans les années à venir, quitter la France pour rejoindre les Wallabies. Extrait:

« Puis je pense qu’il rentrera bientôt en Australie car il sera probablement appelé en équipe nationale. On avait trois Australiens et maintenant on n’en a plus. »

Pour conclure, Mourad Boudjellal a dévoilé l’une de ses astuces pour être gagnant économiquement parlant lorsqu’un joueur se retrouve avec plus qu’une seule année de contrat à Toulon. Extrait:

« Lorsqu’il reste un an de contrat à un joueur, le plus souvent, soit je le re-signe, soit je trouve l’opportunité de le libérer contre indemnité. Car l’année suivante, s’il ne reste pas, il va se libérer seul sans indemnité. «