L’ancien président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal s’est confié via Sud-Ouest.

Récemment, ce-dernier avait déclaré que la Champions Cup allait devenir la Coupe de France avec le Leinster en tant qu’invité.

Suite à la phase régulière, il confirme ses dires. Extrait:

Il y a même des équipes anglaises qui font tourner. Dès les premiers tours, on voyait que les clubs français étaient ultra-dominants. Même Castres a réussi à se qualifier. Il n’y a que le Leinster qui résiste. Et comme c’est parti, avec la problématique financière du rugby anglais et la montée en puissance du Top 14 en France, ça ne va pas s’arranger.

Il regrette de voir les Saracens faire tourner leur effectif contre Toulon, samedi à Mayol. Extrait:

Cela me fait plaisir pour Toulon mais je trouve ça un peu dommage pour le public de Mayol car il y a encore quelques très grands joueurs chez les Saracens. Et c’est toujours un plaisir de voir des joueurs comme Maro Itoje en « live ». C’est leur choix, et il faut le respecter, mais il y a eu une époque où il aurait été impensable de faire tourner pour un huitième ou un quart de finale.

Pour conclure, il évoque la grosse problématique de cette compétition Européenne. Extrait:

Le problème, ce n’est pas la compétition, c’est la puissance économique du rugby français en Europe et l’absence de concurrence. Je l’avais dit il y a quinze ans : si l’on gère bien l’économie, tout suit et le rugby français dominera l’Europe. Le rugby est un sport où, contrairement au foot, une équipe d’un niveau inférieur ne battra jamais celle d’en haut. Il faudrait donc faire avec des clubs qui pourraient amener un peu d’incertitude.

Quand on fait le tour de la planète rugby, les seules incertitudes pourraient venir des équipes néo-zélandaises. Les franchises sud-africaines sont quand même une grosse déception. Les équipes australiennes sont peut-être en dessous quand on voit leurs résultats dans le Super Rugby. Si on veut redonner un peu d’incertitude à la compétition, il faut aller chercher les Néo-Zélandais. Et derrière, il ne reste pas grand-chose.