Dimanche dernier, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal annonçait qu’il allait quitter la présidence du Rugby Club Toulonnais, fatigué d’être harcelé, au quotidien, par les instances du rugby français.

Interrogé dans les colonnes de La Provence, ce-dernier avoue avoir reçu énormément de soutien depuis cette annonce. Il ne le cache pas: ça lui fait beaucoup de bien. Extrait:

« J’ai reçu beaucoup de messages depuis. Comme le dit la chanson, il y a plein de gens qui m’aiment et je ne le savais pas. Ça fait du bien, la vie de président est difficile, surtout à Toulon, avec toutes les haines que je suscite et qui ne sont pas justifiées. Si on a pu augmenter les droits télé, c’est grâce à Toulon. Quand on se déplace, les clubs remplissent leur stade et chacun fait sa recette de l’année. Pourquoi sommes-nous détestés comme ça ? Si c’est parce qu’on occupe l’espace médiatique, je n’y suis pour rien ! Seulement, on intéresse les gens au-delà du rugby car on a un certain courage. Je prends des positions fortes, parfois au détriment de mon club comme en politique, face au Front-National. J’ai le courage de mes opinions, je ne me prostitue pas pour la billetterie. »

Mourad Boudjellal rappelle une nouvelle fois que la Ligue a dans le viseur le Rugby Club Toulonnais. Il revient sur l’amende de 100 000 euros dont a écopé le RCT pour avoir dépassé le Salary Cap. Extrait:

« Ils ont une méthode pour nous user qui est très simple: ils nous envoient tout le temps des recommandés le vendredi à 18h00 par mails anticipés. Ainsi, ils nous pourrissent le week-end. Pour l’amende du salary cap, on a reçu les attendus en septembre. Pourquoi nous donner la sanction début août, alors qu’ils savent que je suis en vacances ? Si ce n’est pas fait pour me pourrir mes vacances, c’est fait pourquoi ? C’est presque sadique. On a un président de la Ligue qui aurait des raisons d’être convoqué par la DNACG, mais il ne l’est pas. Selon eux, on dépasse le salary cap de 41 000 euros sur 10,4 millions. Une goutte d’eau. Le communiqué qui nous condamne le 5 août, à payer 100 000 euros d’amende ne fait pas référence à ce chiffre. Pendant un mois on me jette aux chiens car dans l’imaginaire des gens, il faut faire quelque chose de très, très grave pour avoir cette amende-là. Et c’est en plus un dépassement estimé et faux. Mais ils avaient décidé que l’on était coupable. Donc j’ai arrêté de me battre. On va faire appel, mais à la Fédération ce sera pareil, car ce sont les mêmes. Ensuite, il y aura le Tribunal administratif. Là, on sortira de Groland pour revenir dans le monde normal. »