Première victoire pour le MHR de Jake White (16-12), qui commence la nouvelle année mieux qu’il n’avait fini la précédente. Grâce à un retour à la sobriété, et des joueurs manifestement réceptifs à la nouvelle méthode.

Comme pour marquer le début d’une nouvelle époque, le club de Montpellier avait décidé de conclure la soirée de samedi par un feu d’artifice. Peut-être un peu aussi pour séduire, sinon reconquérir un public divisé par la décision de mettre à pied Fabien Galthié. C’est en revanche le seul feu d’artifice auquel on a pu assister à l’Altrad Stadium, les Cistes comme les Toulonnais se montrant sobres pour les uns, peu inspirés pour les autres. « Il y avait beaucoup de pression, l’équipe a su se resserrer pour l’emporter, mais on peut encore hisser le niveau. On n’a eu qu’une semaine pour travailler, donc on a fait des choses basiques, ce soir ça a marché« , soufflait Fulgence Ouedraogo dans les couloirs.

Et on ne peut que donner raison au capitaine héraultais, tant le jeu de son équipe fut simpliste contre les champions d’Europe et de France. Peu d’attaques au large, une prise quasi systématique du centre du terrain, mais un engagement physique de tous les instants. La touche sud-africaine déjà mise en évidence, en somme. Mais le principal était ailleurs, comme l’avoue Alex Tulou, toujours plus proche de son meilleur niveau et impressionnant dans les duels contre le RCT: « Ca faisait un moment qu’on n’avait pas sorti un match comme ça. Il nous manquait les bases depuis deux mois, donc on s’est concentré pour les faire proprement, c’est le changement majeur. Nous avions besoin de ça, et ça va nous donner de la confiance ».

Les Sudistes au diapason

Le MHR de Jake White est donc à 100% de victoires. Les statistiques ne mentent pas, même si on admettra évidemment que celle-ci manque un peu de pertinence. La méthode aura en tout cas porté ses fruits pour une première, au cours de laquelle un joueur s’est démarqué pour sortir de l’ombre. L’ouvreur Ben Lucas fut en effet l’un des artisans majeurs du succès héraultais. « Il avait besoin d’un déclic, et la méthode sudiste l’a aidé. Il sait jouer avec les autres étrangers, et ça l’a mis en confiance. Il a bien contrôlé le match, car il pu s’exprimer sans être sous une pression qui l’étouffait », estime le troisième ligne samoan.

Arrivé pour remplacer nul autre que François Trinh-Duc, Ben Lucas n’avait pas trouvé grâce aux yeux de Fabien Galthié, faute notamment à un jeu au pied peu performant. Relancé par Jake White, qui le connait depuis son passage en Australie, il aura enfin su saisir sa chance et mener le MHR à la victoire. « Ben a été très bon. Jake avait insisté sur lui dans la semaine, m’avait dit qu’il lui parlerait et que tout irait bien. Les Sudistes avaient peut-être besoin d’entendre une voix comme la sienne », explique Stéphane Glas. Libéré, l’ouvreur de poche en a même profité pour passer cinq points (une transformation et une pénalité) et s’est livré en défense face aux charges répétées de Mathieu Bastareaud. De quoi rassurer pour les semaines à venir, avant, comme le confie l’entraineur des trois-quarts, « de devoir confirmer« .

Source: rugbyrama.fr