Mohed Altrad : « Tu as beau mettre tout l’argent du monde… »
Mohed Altrad : « Tu as beau mettre tout l’argent du monde… »
Le lundi 15 avril 2024 à 23:56 par David Demri
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Le président du club de Montpellier, Mohed Altrad s’est longuement confié via Midi Libre.
Ce-dernier a parlé de l’actualité de son club – actuellement 13ème du championnat – à l’aube de la dernière ligne droite du Top 14.
Mohed Altrad l’affirme haut et fort : dans le rugby, tu ne peux pas construire un club en très peu de temps, même avec énormément d’argent.
Il revient sur ses 12 ans passés à la tête du MHR. Extrait:
« Moi, qu’est-ce que je retiens de mes douze ans de présidence dans le rugby ? Tu as beau mettre tout l’argent du monde, tu ne peux pas construire un grand club en très peu de temps. Les événements de la vie font que tu ne peux pas. Moi, j’ai toujours cherché de la stabilité dans le club.
Quand j’arrive en 2011, on était sur une très bonne dynamique avec Fabien Galthié. On lui signe un contrat longue durée. Derrière, ça explose. Ça ne pouvait pas continuer.
Jake White arrive dans la précipitation. Il était le seul entraîneur disponible à l’époque. Il change tout. Ça se passe plutôt bien jusqu’à cette fameuse histoire où il dit qu’il ne refuserait pas un poste de sélectionneur de l’Angleterre. Il s’en va au bout de deux ans.
Vern Cotter débarque. Ça se passe très bien la première année. La deuxième un peu moins, donc on embauche Xavier Garbajosa. Les deux hommes n’ont pas réussi à cohabiter, donc Vern s’en va. Après, vous connaissez la suite.
Tous ces échecs-là, tu ne peux pas les maîtriser, les prévoir. »
Mais selon lui, son club ne cesse de progresser d’année en année. Extrait:
« Malgré tout, le club progresse. Le centre de formation, par exemple, est en bien meilleure santé qu’il y a quelques années. Il a des moyens. On recrute en interne. On se rapproche de l’Association pour détecter des jeunes. Puis on a gagné deux Challenge, un Brennus en dix ans. Je me dis, finalement, que ça n’est pas mal. Quel club a fait mieux en si peu de temps ? »
Pour conclure, Mohed Altrad affirme avoir toujours la flamme.
Il rappelle être un bâtisseur et ne surtout pas vouloir lâcher le club. Extrait:
« Vous le savez, je suis un bâtisseur. La bâtisse, si on lui donne une note sur 10, je lui donnerai 8. Je veux partir quand elle sera à 10. La flamme, elle est toujours là. Le public a beaucoup d’estime pour moi, et ça me conforte, m’encourage. Je ne lâche pas le club. Après, la contribution des pouvoirs locaux, je ne la vois pas. Ils sont là pour voir les matches, pour dire qu’ils aiment le club. Mais ce ne sont que des mots. »
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