Le pilier droit du XV de France, Mohamed Haouas s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer ses débuts en équipe de France et son dérapage lors du match contre l’Ecosse.

Dans un premier temps, le joueur de Montpellier tient à s’excuser pour ce geste qu’il n’aurait jamais dû faire.

Il explique comment l’action dérape. Extrait:

« Je tiens tout d’abord à m’excuser. C’est un geste que je ne dois jamais faire. C’est une connerie ! Tout part d’un plaquage sur le numéro 8 écossais à cinq mètres de notre ligne. Au sol, il me bloque pour m’empêcher de défendre. Je le pousse pour me dégager. En se relevant, il m’agrippe par le maillot et me met les mains dans les yeux. Sur le coup, je ne réagis pas à sa provocation. On peut même voir sur les images que je souris. Puis, plusieurs joueurs se précipitent sur nous. Le numéro 6 écossais me tient le maillot et c’est là que le coup de poing part. »

Il avoue avoir honte de ce geste et précise assumer totalement son erreur. Extrait:

« D’habitude, j’arrive à me contrôler malgré les provocations. J’ai regardé les images sur les écrans géants du stade. On ne voyait que moi, que mon geste. J’espérais qu’on voie le début de l’action où il me met un coup. Mais non. C’est parti tout seul. Depuis le début du match, les Écossais provoquaient. Peut-être que j’étais visé, je ne sais pas. Mais ce n’est pas une excuse. J’ai été pris par l’émotion. Mais je le répète, je regrette mon geste. J’ai honte. C’était une erreur, je l’assume. »

Pour conclure, Mohamed Haouas affirme avoir eu peur de ne plus jamais être rappelé en équipe de France suite à ce coup de poing. Il explique n’avoir plus le droit à l’erreur. Extrait:

« J’étais au bout de ma vie ! J’étais dégoûté. Je pensais à l’équipe, que je mettais en danger, à mes coéquipiers que je laissais à 14. Je n’étais pas bien. Je me suis même dit : « L’équipe de France, c’est fini. » Je regrette vraiment mon geste, mais ça va me servir de leçon. Maintenant, je sais que j’ai grillé une cartouche. Je n’ai plus le droit à l’erreur. Je le sais. Et si jamais j’ai la chance d’être de nouveau sélectionné, il va falloir que je me rattrape. »