Depuis son altercation avec Rémy Martin, Olivier Missoup avait pris de la distance avec la presse. Il revient et livre ses sentiments après cette affaire et son retour à la compétition.

Au cours de la conférence d’avant match, Olivier Missoup a abordé la préparation du match face au Racing:

« Physiquement on a recruté trois ou quatres joueurs qui peuvent largement rivaliser avec les joueurs du Racing devant mais on n’a pas de 8 comme eux, des gros 8 porteurs de balles comme Tuilagi ou Cronje. On a des troisième lignes coureurs donc on va jouer plus au large. Mais même au près on arrive à défier les grosses équipes comme Montpellier, on les a pris dans leur propre jeu. On va préparer ça et suivre les consignes des coachs pour pratiquer cela au mieux.
Joe Van Niekerk c’est un vrai 8, Steffon se place en 8 derrière la mêlée mais c’est pas un vrai 8 notamment sur les ballons hauts. Moi je suis plus un 6 et El Abd aussi, mais Joe oui c’est un vrai 8, sur la couverture il va nous faire du bien. »

Le troisième ligne Toulonnais a également évoqué son retour à la compétition après plusieurs mois de suspension à cause de son altercation avec le Montpellierain Rémy Martin:

« Non je n’ai pas eu de difficulté. C’est une chance pour moi de venir ré attaquer ces matches là. J’ai commencé au Stade de France contre le Stade-Français, c’était pas un match facile, le Stade-Français avait besoin de points pour être dans les six premiers. Le match d’après on reçoit Montpellier et on sait que c’est une très bonne équipe, ils étaient quatrième et on était troisième, on savait qu’ils allaient venir chercher un résultat ici. Il y avait beaucoup d’enjeu et de pression. Et ensuite il y a eu Perpignan, une équipe très agressive devant et qui a besoin de points pour se sauver. Donc c’était trois matches difficiles. C’était plus les matches qui étaient difficiles que le fait de revenir jouer. Maintenant il faut que je retrouve ma place qui n’est pas la même que celle en début de saison parce qu’au début il fallait que j’ai un rôle de leader avec les absences des internationaux.
Maintenant je me sens mieux et libéré, je vais pouvoir relâcher un peu les jambes, courir et être un peu moins dans le combat. »

Le Toulonnais a affirmé qu’il souhaitait tout donner pour son équipe et ses coéquipiers:

« Ce qui m’embête le plus c’est de sanctionner mes coéquipiers, c’est ce qui me met la pression. Je me dis « Est-ce que je vais être bon pour mes coéquipiers, est-ce que je ne vais pas me louper, est-ce que quand je vais rentrer au vestiaire je ne vais pas être déçu car je n’ai pas tout donné. » Quand je vois un coéquipier qui est en difficulté j’ai envie de l’aider. J’ai grandi avec cet état d’esprit là, faut être bon pour mon coéquipier. Contre Montpellier, la seule manière d’aider mes coéquipiers c’était d’être bon dans mes points forts. »

Il a avoué se sentir redevable vis-à-vis du club, des supporters et des partenaires:

« Je me sens redevable car j’ai eu la confiance des coachs, des partenaires, du public. J’ai eu un très bel accueil et un beau retour à Mayol, j’ai fait la sortie de bus comme j’ai jamais fait ici depuis 4 ans. J’ai jamais triché, ça n’a jamais été mon état d’esprit de tricher. »

Pendant son absence, Olivier Missoup n’a pas chômé, bien au contraire:

« Pendant mon absence j’ai travaillé avec le staff pour les touches, j’ai fait beaucoup de vidéo. Ca m’a permis de voir le rugby autrement, avec beaucoup plus de recule car t’as pas la pression du week-end. J’ai travaillé aussi avec les préparateurs physiques. Je suis à 103kg, quand je suis arrivé j’étais à 96kg. Physiquement j’ai bien travaillé et mentalement j’ai appris autre chose du rugby. »

Il a évoqué également sa rupture avec la presse après l’affaire avec Rémy Martin:

« J’ai été un peu déçu de la presse car on s’est beaucoup acharné sur moi alors que ça c’était toujours bien passé. Je ne voulais plus parler à la presse. Je ne suis pas un robot, j’ai une famille, j’ai envie d’être tranquille parfois. Un journaliste m’a appelé à 20h30 pour avoir des informations alors que j’étais en vacances avec mes amis. Je n’avais pas envie de parler de ça, j’en avais ras le bol. Aujourd’hui c’est mon devoir de venir vous répondre car le club m’a beaucoup protégé des médias. Alors aujourd’hui je suis venu et on en parle, mais maintenant c’est le passé. »

Enfin, Olivier Missoup a évoqué l’absence de Bernard Laporte dans les vestiaires et il a avoué être déçu:

« Pour les joueurs c’est compliqué. Après c’est individuel mais je sais que quand Bernard me parle, ça me prend. On connait son charisme, son intelligence. Ce qu’il dit c’est jamais la même chose en fonction du match. Bon il pourra nous parler avant le match. Après il y a pire et il y a Olivier Azam qui a un bon discours également. Mais c’est vrai que je suis un peu triste et déçu pour Bernard. Mais on va garder le discours le plus longtemps possible et ceux qui n’ont pas de mémoire noteront son discours dans la poche et le regardera à la mi-temps (rire). » 

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