Miguel Fernandez explique pourquoi l’arrivées de stars étrangères se font de plus en plus rare en Top 14
Miguel Fernandez explique pourquoi l’arrivées de stars étrangères se font de plus en plus rare en Top 14
Le mercredi 2 août 2023 à 23:43 par David Demri
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Le président du syndicat des agents sportifs, Miguel Fernandez s’est confié via Actu Rugby.
Ce-dernier a notamment expliqué la spécificité du marché des mutations en période de Coupe du monde. Extrait:
« En année de Coupe du monde, il y a une arrivée plus importante de joueurs internationaux venant d’autres nations. Nous le constatons après la Coupe du monde même si les négociations se déroulent avant. Certains joueurs de très haut niveau, des internationaux arrêtent leur carrière internationale. Ils sont donc plus disponibles pour les clubs français notamment en Top 14. »
Il explique ensuite comment s’effectuent les négociations. Extrait:
« Généralement, l’objectif est de laisser tranquille l’athlète pendant la Coupe du monde. Les discussions se font en amont, plus ou moins prolongées en fonction des situations. Les premiers contacts pour les internationaux venant d’autres pays en Top 14 ont été entamés en décembre 2022 – janvier 2023, par rapport au prochain Mondial. Lorsqu’on veut faire venir un joueur qui participe à la Coupe du monde, on sait qu’il ne sera pas disponible avant novembre ou décembre, en fonction de la progression de son équipe nationale. »
Il indique ensuite pourquoi les mutations sont désormais beaucoup plus limitées qu’avant. Extrait:
« D’abord, les volumes sont de plus en plus limités par le système des Joueurs issus des filières de formation (JIFF), mis en place en 2010 par Pierre-Yves Revol. Ce dispositif, qui évolue chaque année, a entraîné des recrutements extrêmement ciblés avec une qualité réhaussée pour des joueurs non JIFF. À 99%, ils seront titulaires dans les clubs qui vont les embaucher. Ensuite, sans chiffres à l’appui, j’ai l’impression qu’il y avait eu plus de mouvement après les Coupes du monde de 2007, de 2011 et de 2015. Aujourd’hui, c’est plus limité avec les mesures réglementaires et pour des raisons économiques. »
Il explique ensuite pourquoi certaines stars privilégient le Japon plutôt que la France. Extrait:
« C’est une nouvelle donnée depuis le cycle de Coupe du monde entre 2015 et 2019. Nous parlons souvent des Néo-Zélandais parce que c’est une nation majeure du rugby et ce sont des grands joueurs qui débarquent. Pourtant, ce n’est pas la nation la plus représentée en termes de mouvement. Il me semble que les Géorgiens et les Sud-Africains sont plus représentés. Mais c’est vrai que le marché japonais a aspiré les joueurs du Pacifique et notamment les Néo-Zélandais.
Il y a plusieurs raisons. D’abord la commodité, ils sont à cinq heures de vol de leur pays et le décalage horaire est moindre. Ensuite, économiquement, l’écosystème japonais est très puissant. Les offres contractuelles pratiquées par les clubs japonais sont plus importantes que celles des clubs européens et français du Top 14, sans aucun doute. Enfin, la compétition est plus courte et moins énergivore. Le Japon est le vrai concurrent du rugby de l’hémisphère Nord. »
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